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Il n’y a pas encore longtemps de cela, de nombreux experts financiers se demandaient sérieusement si nous allions connaître une récession. Aujourd’hui, ils semblent s’accorder sur le fait qu’il y en aura une (elle a démarré). Ceux qui évoquent une dépression, comme El-Erian, sont très minoritaires. C’est pourtant la question que l’on doit se poser en ce moment : allons-nous traverser une récession ou connaître une dépression ?
Des chiffres économiques catastrophiques
Ceux qui ont suivi la crise du coronavirus en Chine savent que c’est un véritable désastre économique qui a eu lieu. Chute du marché immobilier, des ventes d’automobiles, de la consommation d’énergie, effondrement des services… En bref, l’activité économique se concentre subitement sur l’essentiel. Pas besoin d’avoir un doctorat en économie pour en déduire que cela engendre une contraction spectaculaire de l’activité. Ce qui s’est passé en Chine aura lieu ailleurs. C’est en train de se passer.
Pour le mois de mars, le marché automobile américain a chuté de 50 à 75 %. Ce jeudi, le monde est tombé à la renverse en apprenant que les derniers chiffres US des nouvelles inscriptions au chômage ont bondi à plus de 3 millions. Du jamais vu. À titre d’exemple, c’est 4 fois plus que les records précédents (mars 2009 : 665 000 ; octobre 1982 : 695 000).
Encore une fois, le désastre était prévisible, seule son ampleur était à mesurer. Dans un pays où la flexibilité du travail est à son maximum, il est clair que de nombreuses petites entreprises n’ont pas attendu pour licencier. Cela dit, une fois la tempête passée, on pourrait assister à un redressement tout aussi spectaculaire. Tout dépend de la durée de celle-ci. C’est de ce facteur dont dépend une éventuelle dépression. Des mesures extraordinaires ont été prises pour amortir le choc. Les hélicoptères monétaires et la théorie monétaire moderne, on est en plein dedans. Ce n’est pas sans risque. Déverser un torrent d’argent sur l’économie, c’est bien, mais que se passe-t-il si l’offre fait défaut ? De l’inflation, bien entendu. Ou pire.
Un président pas à la hauteur
Donald Trump a indiqué qu’il souhaitait rouvrir les États-Unis pour Pâques. Un objectif totalement irréaliste vu l’expérience chinoise, italienne, espagnole, etc. Il semble aujourd’hui beaucoup plus raisonnable, puisqu’il vise des mesures uniquement locales spécifiques en fonction du risque. En témoigne la lettre envoyée aux gouverneurs leur demandant d’évaluer le risque comté par comté (voir ici). Ce qui est tout à fait logique vu la taille des États-Unis. Il serait idiot d’imposer les mesures de New York City à un comté isolé du Midwest… Mais si dans ce dernier on lève les restrictions, cela n’aura pas beaucoup d’influence sur le PIB américain. New York City, la Californie… Ce sont bien entendu les zones économiques les plus importantes qui seront les plus impactées par les mesures de confinement. Croire à la normalité dans 3 semaines, c’est prendre ses rêves pour des réalités.
Vu l’obsession de Trump à relancer l’économie pour assurer sa victoire électorale, on ne peut tout de même pas écarter de nouvelles bourdes politiques. Pour rappel, le président américain avait qualifié le coronavirus d’hoax. Actuellement, des hôtels new-yorkais sont transformés pour accueillir des patients légers tandis que les États-Unis sont le triste numéro un du nombre de cas. C’est évidemment symbolique. Prendre ce classement à la lettre signifie croire les chiffres chinois. Cela peut également être le signe d’un nombre important de tests qui est conduit par rapport à d’autres pays où rien n’est fait ou presque.
Et l’or, dans tout ça ?
L’or est désormais repassé au-dessus des 1 600 $ l’once. Les appels de marge passés, il est difficile de concevoir comment le métal jaune pourrait ne pas s’apprécier vu les politiques monétaires et fiscales adoptées par les banques centrales et les gouvernements du monde. Le bilan de la FED a augmenté de plus de 1 trillion en 2 semaines. Les Américains vont recevoir des chèques. L’or physique est très difficile à se procurer. Ce qui est en train de se passer est historique et surréaliste.
Les citoyens prévoyants qui ont acheté de l’or ces dernières années dans l’attente d’un tel événement, à défaut de se réjouir, peuvent au moins se satisfaire d’être mieux armés pour traverser la période dangereuse qui se présente. Bien plus qu’une crise sanitaire, ce sont les fondations du système financier qui se fissurent dangereusement sous nos yeux. Il pourrait s’agir d’une nouvelle fausse alerte. On se rapproche dangereusement du point de rupture.
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