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Lundi, le CAC 40 (-2,54 %) avait connu la pire séance de l’année à cause du variant Delta. Mais, dès mardi, les Bourses finissaient en nette hausse, effaçant l’essentiel des pertes. Du point de vue des fondamentaux, comment expliquer que l’on soit terrorisé par le Covid un jour et que l’on s’en moque le lendemain ? En fait, les investisseurs ont peur d’une seule chose, c’est qu’une surchauffe économique amène l’inflation et, donc, la hausse des taux. Wall Street a conclu sur des records vendredi, le Dow Jones dépassant les 35.000 points. Mais le fantôme de la stagflation a pourtant bien fait son apparition, ce lundi.
Les Bourses font, comme les banques centrales, le pari très risqué d’une inflation temporaire. Et pourtant, le groupe français SEB va augmenter ses prix de 5 à 10 %, suite à la rareté et la cherté des conteneurs et des composants électroniques. Aux États-Unis, le fabricant d’électroménager Whirlpool a déjà augmenté ses prix de 12 % en moyenne et prévient que l’inflation va lui coûter un milliard de dollars. Le groupe Unilever, même en augmentant ses prix, va voir ses marges reculer, suite à l’inflation sur ses coûts d’approvisionnement.
Le prix des produits alimentaires devrait augmenter de 10 à 14 %, d’ici octobre, aux États-Unis. Suite à l’augmentation récente annuelle, parfois de plus de 20 %, des prix de l’immobilier, il faut s’attendre également à une hausse substantielle des loyers aux États-Unis. Powell, président de la Fed, qui veut garder son poste, gagne du temps et prétend que la situation économique est sous contrôle, qu’il n’y aura pas d’inflation durable, mais reconnaît que l’état de l’économie américaine dépendra du virus.
Quant à Christine Lagarde, présidente de la BCE, elle s’inquiète aussi du variant Delta et des progrès de la vaccination, mais elle renforce la politique monétaire accommodante du programme PEPP, avec des achats encore plus élevés d’obligations. Elle déclare, en outre, qu’elle vise désormais 2 % d’inflation en moyenne sans s’inquiéter des écarts de prix supérieurs à 2 %. Les facteurs temporaires d’inflation, dus aux prix de l’énergie et de certaines matières premières, devraient s’estomper d’ici début 2022, mais les paroles de Lagarde ne sont pas d’évangile.
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