Risques de krachs obligataires et d’actions en 2021

Le CAC 40 a fini en net repli de 1,07 %, ce vendredi, en dessous des 6.000 points, à l’issue d’une semaine volatile, perturbée par les craintes inflationnistes et les taux d’intérêt américains à 10 ans. Les taux obligataires états-uniens, qui semblaient s’assagir, sont repartis à la hausse jusqu’à 1,74 %. L’irrationnel s’empare des esprits dans un monde instable, surendetté, qui croule sous les liquidités des banques centrales. L’or surréagit à la baisse avec des cotations autour de 1.730 dollars l’once, trop sensible à la hausse nominale des taux d’intérêt, tandis que le Bitcoin spéculatif prend son envol vers des sommets à plus de 60.000 dollars, même si la camarde l’attend au bout du chemin. Selon Jean-Claude Trichet, la bulle des crypto-actifs ressemble à la célèbre bulle des tulipes néerlandaises au XVIIe siècle. Un projet de loi qui a de grandes chances d’être adopté au Parlement indien vise à interdire le négoce, le minage et la détention du Bitcoin et de toutes les cryptomonnaies dans l’ensemble du pays. En , le minage est d’ores et déjà interdit.

Quant à l’or, il attend, au contraire, patiemment son heure. La veut encore acquérir 100 tonnes du métal précieux, après avoir déjà doublé ses réserves. La Banque centrale polonaise pourrait supplanter la Banque d’ en termes de réserves d’or. De plus, les règles de Bâle III devaient entrer en vigueur le 28 juin 2021 : l’or physique sera alors considéré comme un actif bancaire de niveau 1. Il aura alors le même poids, dans le bilan d’une institution financière, que des espèces en euros ou des obligations souveraines d’État. Jusqu’à présent, l’or était considéré par les banques centrales comme un actif de niveau 3, ce qui signifiait une décote de 50 % par rapport à un actif de niveau 1. Les banques centrales seront donc d’autant plus intéressées à acheter de l’or physique pour le mettre en réserve dans leurs coffres.

Aux États-Unis, la masse monétaire M2 augmente à la verticale tandis que la vitesse de circulation de la monnaie diminue tout aussi rapidement d’une façon opposée. Les sommes énormes engagées par Joe Biden pour stimuler l’économie seront payées par une hausse de la fiscalité aussi bien par les entreprises ( sur les sociétés à 28 %) que par les particuliers (impôts sur le revenu, taxes sur les plus-values) ou par l’. La croissance, en 2021, pourrait être de 6,5 % aux États-Unis avec une inflation de 2,4 %. Le déficit budgétaire a atteint 17 % du PIB, en 2020, et la dette américaine n’est pas soutenable à long terme, si l’on ne modifie pas la trajectoire des dépenses publiques.

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