Simple correction boursière ou de nouveau 1929 ?

La vitesse de la dégringolade du CAC 40 et de Wall Street n’a été aussi rapide que pendant de graves crises. La baisse de 12-13 % des actions européennes en cinq jours et de plus de 10 % à Wall Street en quatre jours du S&P 500 se rapproche des records historiques.

L’OMS a décrété le niveau de menace maximum. De nouveaux pays-sources apparaissent un peu partout dans le monde. Le ministre Véran recommande d’éviter désormais la poignée de main ; les rassemblements, en France, de plus de 5.000 personnes sont désormais interdits. Cette pandémie présente un effet de levier extrêmement élevé entre le nombre faible de morts, le nombre des personnes infectées et les conséquences économiques.

Le coronavirus pourrait être l’étincelle, le cygne noir de la prochaine crise économique. C’est moins la gravité sanitaire de l’épidémie qui inquiète que ses conséquences pour l’économie. La « high-tech » et le secteur de l’automobile sont déréglés ; les compagnies aériennes et le tourisme s’effondrent ; l’agriculture française perd des débouchés et le textile est mal parti pour les collections automne-hiver. La Chine reprend plus lentement que prévu : l’activité manufacturière s’est écroulée en Chine, en février, avec un indice catastrophique des directeurs d’achats (PMI) de 35,7. La majorité des entreprises occidentales constatent que certains marchés, en Asie, se ferment et qu’ils sont aussi dépendants de leurs fournisseurs.

Tout comme après la faillite de Lehman Brothers et la crise des subprimes, plus personne ne fait confiance à personne, avec le cas de force majeure ; le système économique mondial se nécrose. La crise de 2008 était financière avec un effet sur l’économie réelle. Cette fois-ci, c’est l’inverse ! Il y a crise de l’offre des entreprises, des approvisionnements, de la demande des consommateurs avec des conséquences pour les banques, les Bourses et les marchés financiers.

Le VIX, l’indice de la volatilité et de la peur, est passé, à Wall Street, de 15 à 40, soit les niveaux de 2011 avec la crise de dette de la zone euro, mais il est encore loin, à ce jour, malgré la panique, du sommet de 80 atteint pour la crise de 2008. Quant à la courbe d’inversion des taux, annonciatrice de récession, attachons nos ceintures : le taux à dix ans sur la dette américaine, suite à l’achat en catastrophe d’obligations, a atteint, vendredi, son plus bas historique, à 1,1143 %, et le taux à 30 ans est tombé à 1,6366 % !

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