Votre patrimoine est-il vacciné contre la future crise monétaire ?

« Monnaie-hélicoptère », enlisement dans la crise sanitaire, endettement massif, tous les ingrédients d’une crise monétaire mondiale sont désormais rassemblés. Pour les intervenants des marchés financiers, la pensée dominante du moment est : avantage aux pays où on vaccine vite. L’image à la mode est la reprise en « K ». La branche du K qui monte représente les économies dynamiques qui seront gagnantes de la reprise et la branche du K qui tombe les économies empêtrées dans les atermoiements, couvre-feu, menaces de confinement, etc. La vaccination est vue comme un paramètre important de reprise car garantissant la reprise d’activité normale.

France : stop-down nation et non pas start-up nation

Après les fiascos de la gestion publique des masques, du gel hydro-alcoolique, des soins hors milieu hospitalier, des lits d’hôpitaux, il ne fallait pas s’attendre à des prouesses nationales avec le vaccin ; Pasteur comme Sanofi – fleurons des prétentions de l’État stratège – sont aux abonnés absents. Notre fantasmée « start-up nation »[i] est donc plutôt une « stop-down nation » …

Voici un graphique donnant le pourcentage de la population ayant reçu une première injection de vaccin au 7 mars 2021.

[i] « Une start-up nation est une nation où chacun peut se dire qu’il pourra créer une startup. Je veux que la France en soit une » Emmanuel Macron

Pourcentage de la population ayant reçu une dose de vaccin

Comme vous pouvez le constater, la France – avec 5% de vaccinés – est en queue de peloton, juste devant le Brésil, la Russie, le Bengladesh et l’Indonésie.

Notez au passage la troisième place du Royaume-Uni dans ce domaine.

Bien entendu, ces échecs de la puissance publique ne dissuadent pas notre bureaucratie de gloser abondamment sur la nécessité de fabuleux plans de relance pilotés de mains de maître pour remettre en marche ce qui a été arrêté par cette même bureaucratie.

Le mythe de la relance par la création monétaire

Les États-Unis, vont expérimenter 1 900 Mds$ de monnaie-hélicoptère. Pour mémoire, « helicopter money » est un concept « liberal » au sens américain, donc de gauche. Il signifie que l’argent gratuit est versé directement dans les poches des consommateurs et non pas distribué aux banques ou aux grandes entreprises. Ce plan fait suite à 2 200 Mds$ de plan de soutien de mars 2020 et 890 Mds$ en décembre 2020. En gros plus de 20 % de la taille de l’économie américaine. C’est ce que les ignares qualifient d’ultralibéralisme : 3 200 $ d’argent surgi du néant empoché au total par chaque Américain gagnant moins de 80 000 $ par an. Par comparaison, l’Europe, avec ses 750 Mds€ pour compenser le recul dû à la mise à l’arrêt des économies est un gentil mickey comparé aux États-Unis.

Du coup, les technocrates de l’État stratège, les politiciens amateurs de distribution d’argent gratuit, les intellos-économistes payés par l’argent public, les pratiquants du capitalisme de copinage et les journalistes subventionnés réclament à cors et à cris qu’on en fasse plus. Quelque chose de grand, non, mieux : de grandiose. Lutter contre le climat, par exemple ! L’avantage de ce dernier combat est bien évidemment qu’on ne mesure pas l’efficacité des dépenses engagées. Il suffit de dire que, si la température planétaire ne baisse pas, c’est faute d’en faire trop peu dans la traque au CO2 et qu’il faudrait donc en faire plus. Comme avec la lutte contre le terrorisme, la drogue ou la pauvreté, une guerre sans fin…

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