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Voici le temps venu du bilan des faits marquants de l’année. Cet exercice traditionnel est, aujourd’hui, différent car 2020 a été marqué par une crise sanitaire. De choc sanitaire au départ, la pandémie est devenue, petit à petit, un choc multidimensionnel (économique, sociologique…).
Une crise qui confine, chez eux, plusieurs millions d’individus, aucun économiste n’aurait pu l’imaginer. Ses conséquences seront donc bien supérieures à celles des dernières crises. Une fois dépassée l’idée de sidération, il nous faut évaluer les conséquences de l’évènement en évitant notamment de tirer certains enseignements trop hâtifs, compte tenu de l’incertitude qui entoure cette crise.
Le premier est que l’« effet domino » a été illustré de manière éclatante, que ce soit de façon directe et/ou indirecte. L’absence d’employés, forcés de garder, chez eux, leurs enfants qui ne pouvaient être accueillis dans les établissements scolaires, a lourdement pesé sur le fonctionnement et la capacité de production des entreprises. On a constaté qu’en plus de son rôle éducatif essentiel, l’École a une fonction facilitatrice de création de richesse.
Le deuxième est la nécessité d’élargir le champ des productions et activités « stratégiques ». Depuis des décennies, les différents gouvernements, quels qu’ils soient, ont collectivement manqué de clairvoyance en comptant sur le marché mondial pour assurer la fourniture de masques et de tests en cas de crise sanitaire. Or, en de telles circonstances, le marché mondial s’est avéré rapidement saturé. Les moins précautionneux se sont retrouvés à la merci de pays producteurs, dont on « découvre » qu’ils sont plus ou moins bien intentionnés. On a constaté que la santé a, comme la Défense nationale, certaines caractéristiques des biens publics et il convient de garantir la production, au sein de la nation, de certains médicaments, équipements ou dispositifs sanitaires.
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