Valeurs boursières en baisse, taux en hausse : comment se protéger ?

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Alors que la guerre en Ukraine s’étend, la Chine connaît un fort ralentissement. Les menaces de récession pèsent aux États-Unis et en Europe. Les pénuries de blé et les crises du bitcoin et des cryptomonnaies perturbent également les marchés financiers. Jusqu’à quand l’économie mondiale va-t-elle pouvoir résister ?

Restez encore liquides, prenez patience ! N’achetez ni bons du trésor, ni actions. Ni bons du trésor, aussi longtemps que les prix augmentent et que les banques centrales montent leurs taux courts, dans l’attente de leur inflation stabilisée à 2% en moyenne. Ni actions, puisque la correction de ce qu’il faut bien nommer une bulle semble se poursuivre. « Bulle des actions », autrement dit des valorisations d’entreprises qui échappent aux calculs, mais pas aux politiques économiques, aux discours optimistes et aux « bonnes raisons » des experts et autres conseillers qui l’ont fait naître et gonfler.

N’en jetez plus, de ces nouvelles inquiétantes : laissez-nous les digérer ! L’euro est à 1,05 contre 1 dollar, comme en 2016 : bientôt à 1 pour 1 ? Le CAC 40 est à 6430 points, et non plus à 7360, comme en ce début janvier. Le fameux titre Apple cote 150, et plus 180 comme fin mars, et ainsi de suite pour les quelques valeurs phares qui faisaient, seules, monter l’indice. L’emprunt d’état américain à 10 ans est désormais proche de 3%, contre 1,7% il y a un an, et le même en France à 1,5% contre 0,3%. Il ne faut évidemment pas oublier le Covid-19 qui ne cesse de muter, la guerre en Ukraine qui s’étend, le fort ralentissement en Chine, les menaces de récession aux États-Unis et en Europe, l’inflation partout, les manques de puces informatiques et les pénuries de blé, les crises du bitcoin et de ces cryptomonnaies qui se prétendaient stables… La liste est longue de ce qui peut angoisser. Jusqu’à quand l’économie mondiale va-t-elle y résister ?

Essayons un premier diagnostic : ce qui nous arrive n’est ni tout à fait stagflation, combinaison instable de stagnation et d’inflation, ni heureusement slumpflation, où l’inflation cohabite avec la baisse de l’activité. Ce qui est nouveau aujourd’hui, c’est que ces deux diagnostics classiques sont pire qu’inadéquats, dangereux. D’abord, on parle beaucoup de stagflation. Aux États-Unis par exemple, le PIB a baissé de 0,3% au premier trimestre de cette année, après 4% en moyenne pour celui de 2021, avec 8,3% d’inflation. En zone euro, on n’est pas très loin non plus de ce couple problématique : 0,2% de croissance en début d’année, avec 7,5% d’inflation.

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