À Rouen, demande forte mais les biens à vendre sont rares

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Alors que les prix de vente s’envolent à Rouen (+ 7,5 % sur 1 an), Claude Desriaux, responsable du cabinet G.I.N. Immobilier, nous livre son point de vue sur le marché immobilier dans la préfecture de la Seine-Maritime.

Comment se porte le marché de l’immobilier à Rouen ?

Très bien ! Il confirme ainsi les bons résultats de 2020. On avait alors assisté à une hausse soutenue des prix des logements à Rouen. Or, cette hausse (+ 7,5 % sur 1 an*) se poursuit encore aujourd’hui.

Présente-t-il des spécificités ?

Comme dans la plupart des grandes villes, il s’est considérablement tendu. Le marché de l’immobilier rouennais est pénurique : la demande y est forte mais les biens sont rares. De plus, la hausse des prix et le resserrement des conditions d’octroi des prêts immobiliers tendent à pénaliser les primo-accédants.

Est-il juste de dire que la proximité de la capitale fait de Rouen la – grande – banlieue de Paris ?

C’est un peu exagéré. Nous n’avons pas assisté à une arrivée massive d’acheteurs parisiens. La plupart de ceux qui s’installent à Rouen en étaient originaires. En revanche, il nous arrive de vendre des logements neufs à des Parisiens sur Vernon, dans l’Eure.

En moyenne, le prix au m² à Rouen se monte à 2 900 €.

Le marché de la maison individuelle semble avoir été renforcé par la crise sanitaire. Est-ce le cas à Rouen ?

Bien sûr. Si elles étaient déjà prisées avant la crise sanitaire, les maisons disposant d’un jardin le sont encore plus aujourd’hui. Les confinements que nous avons connus ont incontestablement accru l’appétence des acheteurs pour ce type de produits.

Quel type de logement vos clients recherchent-ils généralement ?

La plupart des demandes que l’on nous adresse concernent des maisons indépendantes avec 3 chambres dont le prix de vente avoisine les 150 000 €.

Quel usage vos clients envisagent-ils de faire du logement qu’ils vous demandent de les aider à trouver ?

Je dirais que 80 % de nos clients recherchent une résidence principale. Quant aux 20 % restants, ils désirent investir dans la pierre locative, notamment en loi Pinel. Sur Rouen, la demande de résidences secondaires reste relativement marginale. Enfin, il n’est pas rare que certains de nos clients qui prennent de l’âge décident de vendre leur propriété afin de racheter un appartement en centre-ville. Ils peuvent alors profiter de toutes les commodités urbaines (commerces, cabinets médicaux, administration…) et tout faire à pied. Il est d’ailleurs à noter qu’à Rouen les bus circulent désormais sur des voies qui leur sont réservées. Cela fluidifie considérablement la circulation dans le centre-ville.

« Les maisons avec un jardin sont encore plus prisées aujourd’hui qu’elles ne l’étaient avant la crise sanitaire »

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