Choisir la mort ou la Mort. La France a fait son choix…


Denis Jacquet revient cette semaine sur la réalité de la lutte contre le coronavirus et évoque l’impact des nouvelles mesures du gouvernement sur l’économie, sur l’emploi et sur les entreprises.

Dans le courant de la semaine, je faisais un point avec mes amis Brésiliens, afin de préparer notre évènement (online) commun à Rio le 18 novembre prochain, le lendemain de celui que nous avons réussi à préserver en France, un fait devenu rare, devant l’acharnement non thérapeutique de ce Gouvernement à tuer son économie, et notamment celle de l’évènementiel. Cette conversation m’a laissé songeur. Apportant néanmoins un peu d’eau à mon moulin, qui mouline depuis avril, et alimente une pensée ravageuse à l’encontre de la gestion de l’épidémie par nos autorités. Mes nombreux interlocuteurs au Brésil, m’ont tous dit la même chose : « Nous avons décidé de reprendre une vie normale, quoi qu’il arrive ». Saints ou Démons ? C’est une question intéressante, à un moment où l’on continue à nous présenter le choix Français comme celui de la vie, alors que je pense qu’on fait celui de la mort. Économique, certes, mais surtout humaine. Le sacrifice du long terme sur l’autel du courtermisme.

Le Brésil c’est 200 000 morts pour 200M d’habitants. Soit 0,001% de sa population. C’est en fait le même chiffre qu’aux USA, pour la moitié de la population de ce dernier pays. Selon les standards en vigueur, c’est quand même beaucoup, et vraisemblablement sous-estimé. Le Président Bolsonaro a été tancé par l’intégralité des habitants de la terre de la bien-pensance, avec les termes les plus crus et il est vrai, qu’il a montré le même niveau de déni de la gravité de la situation, que certains de ses confrères les plus extrémistes sur le sujet. Néanmoins, on oublie largement que le Brésil est un état Fédéral, et que ce sont, comme aux USA, les Gouverneurs qui gèrent leur territoire et qu’il n’y a pas comme en France, un Président qui aime un jour, rappeler les valeurs de la République, animer des conventions citoyennes, pour favoriser la démocratie directe, et fonctionner comme un dictateur, le lendemain, en considérant les Maires ou Présidents de Région comme de sombres portes serviettes de la Démocratie, indignes d’intérêts, en décidant unilatéralement de fermer leur ville sans leur demander leur avis.

Ainsi, le Brésil a fait ses choix région par région. L’épidémie a été très mortelle rapidement, du fait de structures médicales peu développées, de la pauvreté et de la densité de ses villes principales. En cela, n’avoir « que » 200 000 décès, reste un « exploit ». Mais surtout, l’épidémie décroît doucement (400 morts, soit l’équivalent de 100 chez nous), alors que les Brésiliens ont décidé, de revivre normalement, sans se soucier du virus. A titre indicatif, quand le Brésil annonça à sa population que le pays accueillerait les jeux Olympiques, les dépenses pharaoniques qui étaient associées, furent justifiées par un retour sur investissement « monstrueux » qui profiterait à tous. Affreux mensonge, comme toujours d’ailleurs pour les JO, sauf peut-être aux USA, qui ont un vrai savoir-faire sur le sujet. En Chine également. La dépression post JO a été horrible, aggravée par les remous politiques du pays, émaillés de destitutions et de destruction d’icônes comme Lula. Aujourd’hui 200 000 chauffeurs VTC, circulent dans les villes du pays et pour eux, ce job est devenu l’unique source de revenus. Sans laquelle ils pourraient mourir de faim. A l’heure où la France et certains pays ont « laissé » les Juges décider que l’indépendant était en fait un salarié bénéficiant d’un contrat de travail, promettant la mort de ce secteur qui fait vivre plus de 50 000 personnes rien qu’à Paris, le Brésil, lui, a laissé faire, pour éviter l’insurrection. Et au final, elle en a fait de même pour le Covid. Le Brésil et son Président, pratiquement accusé d’être une « grande faucheuse », a dû faire ce que nous refusons de faire, à savoir, peser le pour et le contre, entre une politique obsédée par le fait d’éviter un engorgement des services d’urgence, d’une part, et le fait de pousser son peuple à la famine, de l’autre. Il a choisi le second camp, quand nous nous entêtons à rester dans le premier. Ils ont choisi le long terme, quand nous préférons le jour présent, et ses journaux de 20H. Ils résistent aux médias, quand nous leur laissons gouverner notre peur, et l’opinion biaisée qui en « suinte ».

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