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Le coronavirus va impacter le marché immobilier en diminuant le nombre de transactions et en réduisant le prix du mètre carré. Cet impact sera peut être plus limité à Paris qu’ailleurs mais sera certainement palpable. Et si ce n’était ni un problème, ni une surprise ? Simplement une accalmie qui va fluidifier le marché et qui arrive juste un peu plus tôt que prévu…
Des appartements qui se vendent en une journée… Des dizaines de coups de fils de personnes intéressées dès la mise en ligne d’une annonce d’un nouveau bien immobilier… Des délais de signatures anormaux parce que les notaires sont débordés… Un déséquilibre saisissant entre nombre de vendeurs et nombre d’acheteurs … Des portails immobiliers qui proposent maintenant « d’identifier les propriétaires vendeurs »… Alors que tout le monde semble se focaliser sur l’arrêt (temporaire) du marché immobilier parisien, il faut rappeler une réalité : avant la mi-mars 2020, la situation qui prévalait sur le marché immobilier dans l’ancien n’était pas nécessairement « normale ».
Elle était certes très confortable pour les professionnels du secteur, mais elle était loin d’être raisonnable. La crise sanitaire et économique actuelle va peut-être avant tout servir à accélérer une régulation prévisible du marché immobilier parisien.
Un rééquilibrage déjà amorcé entre acheteurs et vendeurs
Le marché de l’immobilier parisien post-confinement va voir se confirmer certains changements de comportement qui se dessinent déjà :
- Du côté des propriétaires : nombre d’entre eux auront besoin de liquidités et seront obligés de vendre leur bien sur le marché. Une tendance accentuée par les inévitables évolutions de situation personnelle liées, directement ou indirectement, à la pandémie de Covid-19 (perte d’emploi, divorces, décès).
- Du côté des acquéreurs : certains repousseront leur projet par prudence, d’autres essaieront de négocier les prix à la baisse, chercheront les bonnes affaires, ou envisageront de quitter le centre des grandes villes.
Il y a en tout cas une grande quantité de scénarios possibles, des plus pessimistes aux plus raisonnablement optimistes. Mais il y a une certitude : il y aura un rééquilibrage entre acheteurs et vendeurs. Le marché ne sera plus autant un marché de vendeurs… Mais il ne sera vraisemblablement pas tout à fait non plus un marché d’acheteurs.
Ni un problème, ni une surprise : une accalmie qui va fluidifier le marché
Et s’il était tout simplement temps que le marché se calme un peu et s’équilibre ? Les fondamentaux de Paris restent les mêmes : une offre de qualité et rare et la construction de logements neufs déjà limitée qui risque de ralentir.
Les critères de choix d’un bien vont peut-être évoluer : les acquéreurs vont davantage s’intéresser aux biens avec balcons, terrasses ou avec jardin et peut être vouloir s’éloigner de Paris…
Les changements qui risquent de se produire vont avoir l’avantage de fluidifier le marché et d’y ramener un peu d’équilibre. L’immobilier est, par essence, un domaine cyclique, il est donc à la fois normal et même sain qu’une certaine régulation se mette en place.
Les conséquences peuvent même se révéler positives :
- Les acheteurs auront plus de choix
- Les vendeurs seront moins incités à proposer leur bien 10 à 20% au-dessus du marché pour « tenter le coup de cœur »…
- Les agents immobiliers seront peut-être (et ce serait une bonne chose!) poussés à un peu plus de retenue au moment de l’estimation. Il serait en effet souhaitable d’arrêter de survaloriser les biens pour « gagner » des mandats (un vœu pieux ?).
L’avenir du marché immobilier parisien
Un constat est déjà d’actualité et va incontestablement continuer de se vérifier : les agences immobilières devront encore plus se concentrer sur 2 éléments clés :
- La technologie : elle permet de gagner du temps, de limiter les frais et les déplacements, tout en gagnant aussi en efficacité et en précision.
- L’accompagnement des clients dans la durée : entre le premier contact et la concrétisation d’un projet, la durée risque désormais de s’allonger. De plus, une fois la vente faite, il est fondamentalement anormal de disparaître des radars et de ne plus se soucier de ses clients.
En définitive, il n’y a donc qu’une ombre noire au tableau : le risque de « casse » chez les différents acteurs du marché, tels que les petites agences immobilières de quartier, les indépendants et tous ceux qui n’ont aucun filet de sécurité quand le marché se retourne.
Les professionnels doivent aborder cette reprise avec un peu d’humilité et de patience et reconnaître que les années ne ressembleront pas à l’année 2019 en volume de transactions et en prix. C’était même prévisible ! Cela arrive juste un peu plus tôt que prévu et surtout pour des raisons qui étaient impossibles à prévoir.
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