Immobilier : l’espoir d’un nouvel équilibre des territoires

Henry Buzy-Cazaux, le président de de l’Institut du management des services immobiliers, se réjouit de la récente prolongation du programme Action Cœur de Ville, conçu pour revitaliser certaines villes moyennes. Reste désormais aux acteurs de terrain de s’en saisir…

La politique ne nous donne pas si souvent le sentiment de se préoccuper de l’accomplissement de l’action au-delà des enjeux partisans ou politiciens. Celle que Monsieur Macron inspire depuis quatre ans, en outre, n’a pas semblé obsédée par la décentralisation et le bonheur des territoires. Voilà que la politique vient de nous donner le spectacle réjouissant de viser loin et de ne pas mépriser le pays profond : le Premier ministre a annoncé la prolongation au-delà du terme prévu de 2022 du programme Action Cœur de ville. On rappellera que ce programme quinquennal doté de 5 milliards d’euros avait été conçu en 2017 pour revitaliser le centre de 222 villes moyennes choisies par l’État, entre 20.000 et 100.000 habitants, mais aussi les villes ayant signé avec l’État une opération de revitalisation des territoires (ORT), soit 22 villes supplémentaires.

Il s’agissait autant de remettre de l’activité économique dans ces communes que d’en réhabiliter et d’en rénover le patrimoine immobilier, résidentiel et commercial en particulier. Au rang des dispositifs qui sous-tendent ce plan de relance territorial, le Denormandie, qui consent une réduction d’impôt jusqu’à 21% du prix de revient de l’achat d’un logement existant loué pendant une durée longue et ayant fait l’objet de travaux importants, notamment de mise aux normes environnementales. D’ailleurs, en pleine crise sanitaire, le ministre du Logement à l’origine de cette innovation fiscale en a augmenté la puissance sur deux plans : il s’applique à la totalité des villes listées, et non seulement au cœur de ces communes, et l’inventaire des travaux admis s’est rallongé.

En revanche, les recommandations du Haut conseil de stabilité financière sont passées par là : en limitant à 35% le taux d’effort des emprunteurs, fussent-ils investisseurs ayant déjà à rembourser leur résidence principale, l’oukase de l’autorité prudentielle des banques interdit l’accès au Denormandie à de nombreux ménages. C’est Thierry Repentin, maire de Chambéry et président de l’Agence nationale pour l’habitat (ANAH), qui l’a publiquement déploré.

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