Inflation en 2021 et explosion du Système en 2022

Les investisseurs aux États-Unis font face au retour de l’inflation susceptible de pousser la Réserve fédérale à resserrer sa politique monétaire. Les chiffres de la consommation américaine ont déçu, au mois d’avril, alors que ceux de la production industrielle confirment le scénario d’une reprise moins forte que prévue. La question qui se pose est de savoir si l’inflation va être temporaire ou si elle va s’installer dans la durée.

Les signes d’une reprise de l’inflation s’accumulent avec l’envolée des cours des matières premières et la pénurie mondiale de semi-conducteurs. Des chaînes de production sont souvent à l’arrêt partout dans le monde et des Peugeot 308 sont équipées de compteurs à aiguille au lieu de compteurs numériques. Le cuivre, l’aluminium, le blé, le maïs, le sucre et le pétrole ont augmenté respectivement, en un an, de 83,74 %, 50 %, 11,79 %, 60 %, 22,85 % et 112,46 %. La hausse des prix de la production en Chine est à son niveau le plus élevé depuis quatre ans en raison de la hausse des cours des matières premières. En quelques mois, l’acier et le plastique ont bondi de 15 à 30 %.

Les prix à la consommation n’ont jamais autant augmenté d’une année sur l’autre, aux États-Unis, depuis 13 ans : +4,2 % en avril par rapport à avril 2020. L’inflation s’accélère également d’un mois sur l’autre (+0,8 % par rapport à mars). La masse monétaire a augmenté de 24 % au cours de l’année dernière et la vitesse de circulation de la monnaie pourrait augmenter avec la fin de la sanitaire. Quant au prix des maisons, il a augmenté, en un an, de 11 %, soit davantage que pour le pic des subprimes en 2006. Tout cela nous rappelle l’insouciance de la Fed au début des années 70 avant une inflation effective à deux chiffres.

L’indice des prix de la production, au mois d’avril, aux États-Unis, a progressé de 0,6 % en comparaison du mois antérieur. En glissement annuel, il grimpe de 6,2 %, soit la plus forte hausse depuis la création de la statistique. La guerre des salaires (effet des allocations chômage Biden trop généreuses), même s’il manque encore des millions d’emplois par rapport à la situation avant la pandémie, a aussi commencé aux États-Unis où Amazon et McDonald’s viennent d’annoncer des paies et des primes plus élevées pour attirer les employés.

De plus, la nette remontée des taux d’intérêt à dix ans dans le monde, si elle continue, pourrait handicaper la reprise. Aux États-Unis on est passé de 0,9 % jusqu’à un plus haut de 1,7 %. En , le taux d’intérêt de -0,343 %, au 1er janvier 2021, est passé à +0,265 %, au 14 mai. En Allemagne et en , le taux est passé respectivement de -0,57 % à -0,13 % et de 0,5 % à 0,9 %. Pour l’instant, l’inflation en Europe est contenue à 1,3 %.

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