Retour sur l’affaire Crédit Suisse / Nomura / Archegos qui a ébranlé la finance mondiale cette semaine. C’est tout d’abord l’histoire d’une société, Viacomcbs, bien connu pour ses chaînes américaines telles que MTV ou CBS, dont les cours boursiers sont passés récemment à plus de 100$. Derrière cette histoire boursière, un hedge fund de chez Archegos Capital. Et derrière ce fonds, des positions de levier prises auprès des banques Crédit Suisse et Nomura. Quand tout va bien, tout le monde gagne et la folie boursière se transforme en frénésie. Mais quand un des maillons de la chaîne faiblit, la chute est totale !
Alors la finance mondiale est-elle toujours aussi fragile ? Quel est le maillon faible cette fois ? Cela veut-il dire qu’il faut se débancariser à tout prix ? Comment se couvrir du risque bancaire, quels en sont les moyens ? Les épargnants sont-ils menacés par ce genre de réaction en chaîne ?
Le 29 Mars 2021, le monde financier s’aperçoit que Crédit Suisse a perdu 15% de sa valeur et que la grande banque japonaise Nomura a également perdu dans les 15%. À l’origine de cette déroute boursière, un fond spéculatif du nom de Archegos qui n’a pas pu faire face à ses obligations. Les deux grandes banques ont donc vendu pour 20 milliards de dollars d’actions dans l’urgence afin de limiter la catastrophe. Cet appel de marge, qui n’est autre qu’une position d’endettement aussi appelé levier, a fait vaciller Wall Street cette semaine. Comment expliquer que ces deux grandes banques à une échelle mondiale aient pu essuyer des pertes aussi importantes alors que la finance bancaire est en théorie toujours « sécurisée » ? La grande crise de 2008 avait soit disant servi de leçon et de nombreuses banques ont revendiqué avoir pris des mesures pour se renforcer et éviter que de nouvelles réactions en chaîne de ce type ne se produisent.
Alors, 13 ans après, où en sommes-nous ? La finance mondiale est-elle toujours aussi fragile ? Quel est le maillon faible cette fois ? Cela veut-il dire qu’il faut se débancariser à tout prix ? Comment se couvrir du risque bancaire, quels en sont les moyens ? Les épargnants sont-ils menacés par ce genre de réaction en chaîne ?