La Suède, leçon sanitaire, économique et démocratique pour la France et le monde

La Suède non confinée a des résultats globaux bien meilleurs

Le 5 mai 2020, je signalais dans une tribune, sur économie-matin, que la Suède[1], les Pays-Bas et l’Islande qui n’ont pas confiné leurs peuples, affichaient déjà des résultats sanitaires globaux et économiques bien meilleurs que les nôtres, questionnant ainsi une nouvelle fois l’intérêt du confinement imposé par nos autorités.

Contre l’évidence, le conseil scientifique du Président s’autocongratule

Depuis cette date, le conseil scientifique s’est gargarisé du confinement policier français qui « aurait arrêté l’épidémie », tandis que le Figaro titrait que la mortalité suédoise serait « supérieure à celle de la France » et que d’autres mettaient en exergue les « meilleurs résultats de la Norvège par rapport à la Suède ». Que de distorsion de l’information !

Ces trois affirmations sont fausses

Le confinement français n’a pas permis d’arrêter l’épidémie et a de multiples conséquences délétères que nous avons détaillé ailleurs.[2] [3]

La Suède s’en tire beaucoup mieux

Au 11 juin 2020, la mortalité suédoise globale directement liée au Covid19 (475/ million d’habitants) égale maintenant celle de la France (470/million), mais l’absence de victimes collatérales du confinement[4], de retard scolaire, de blocage sociétal et les bien moindres dommages économiques subis [5] lui confèrent toujours un bénéfice considérable sur nous. Sa perte en PIB ne serait que de 1 % contre plus de 11 % en France.

Le nombre de victimes indirectes du confinement en France augmente chaque jour avec les évaluations des cancérologues, des cardiologues et des psychiatres, les malades confinés n’ayant pu ou voulu être pris en charge à l’hôpital : peur de déranger, peur de sortir, peur d’attraper ce si méchant Covid diabolisé mille fois par jour à la TV si on bougeait de sa cabane protectrice, du moins le croyaient-ils…

A cette occasion, soulignons que le mythe de la télémédecine qui allait révolutionner la pratique médicale s’est écroulé. La relation médecin-malade doit être directe, sinon elle perd en acuité. Mieux que rien, peut-être, mais vraiment pas comparable.

La Norvège rétropédale courageusement dans son analyse

La Norvège a de plus mauvais résultats globaux que la Suède. Certes, elle a enregistré moins de décès directs de Covid19, mais Camilla Stoltenberg, directrice générale de l’Institut norvégien de santé publique a présenté fin mai une étude montrant que le confinement n’en était vraisemblablement pas responsable[6] : « le taux de reproduction effectif était déjà tombé à 1,1 le 12 mars »[7] [avant le confinement]. De ce fait, les résultats obtenus avec confinement ou sans confinement auraient été « similaires ». « Nous aurions pu rester non confinés en prenant simplement une série de précautions pour ralentir l’épidémie. Il est important que nous en soyons conscients ».

L’agence statistique norvégienne a également été la première au monde à calculer les dommages permanents causés par les fermetures d’écoles : « chaque semaine d’enseignement en classe refusée aux élèves, freine les chances de réussir sa vie et réduit de façon permanente le potentiel futur des revenus ».

De plus, en deux mois de blocage le PIB norvégien a perdu 11% environ et les autorités espèrent limiter les pertes à environ 5 % sur l’ensemble de l’année 2020.

C’est sur ces données que le premier ministre norvégien[8] vient courageusement de reconnaitre qu’elle aurait dû suivre l’exemple de ses voisins suédois et a regretté publiquement les contraintes sanitaires qu’elle a imposées.

Science, religion, secte ?

La promesse « d’éradiquer l’infection » par l’astreinte à résidence de la population est née de la prophétie de Ferguson qui s’est révélée totalement erronée [9] [10] [11] et des projets établis en novembre 2019, lors d’une réunion internationale prévoyant une pandémie… Neil Ferguson a finalement dû démissionner de son poste.

Et c’est pourtant encore sur des simulations utilisant des programmes de simulation semblables à ceux de Ferguson que le conseil scientifique base ses avis actuels. Pourquoi refuse-t-il de revenir sur terre et de considérer les faits avérés pour les analyser scientifiquement ?

La religion repose sur des croyances qu’aucun fait ne peut démentir. Le gourou d’une secte convainc ses adeptes qu’il a raison et cette certitude, après un bon lavage de cerveau, reste ancrée contre toute évidence démontrée aux victimes, rendant très difficile le retour à une vie normale, malgré tous les efforts et le calvaire des familles, quand elles ont enfin retrouvé leur proche.

Les citoyens d’une partie importante du monde (plus de 3 milliards de personnes ?) ont subi un lavage de cerveau quotidien sur toutes les chaines d’information radio ou télévisées sept jours sur sept en continu, toutes les autres informations ayant disparu des écrans. La guerre au Yémen, la famine, l’éruption d’un volcan, rien n’exista plus aux yeux du monde du 17 mars à ce début juin où on tente de nous faire passer d’une peur à une autre.

Les membres du conseil scientifique se sont-ils comportés comme les adeptes d’une religion[12] dont le crédo se résumerait à la prophétie de Ferguson « confinons encore et toujours en attendant le nouveau médicament miracle[13] ou le vaccin[14] » ? Ou bien plutôt comme les gourous d’une secte dont le rôle était de « sidérer » la population afin qu’elle arrête de réfléchir et accepte tout, des consignes les plus débiles (interdiction de se promener seul sur une plage, ou de faire travailler son cheval) aux séparations des ainés de leurs familles afin qu’un vieillard de 99 ans ne meure pas du Covid, mais plutôt de désespoir et de solitude.

Surtout cette période de sidération a permis de faire voter en catimini des lois liberticides et de finir la casse de la protection du travail, la suppression des 35 heures, des protections de licenciement etc. Pas de réactions, pas de manifestations, on risquerait la mort par le virus …Les réseaux sociaux tentèrent timidement de protester, mais vite traités de complotistes et absolument pas relayés par la classe politique sidérée, elle aussi et cachée sous sa couette, une plaquette de nivaquine à portée de la main.

Si la science avait été au rendez-vous

La démarche scientifique repose sur le doute fertile cher à Spinoza et progresse par la confrontation des hypothèses aux faits constatés. Si les faits avérés contredisent l’hypothèse dominante, celle-ci doit être abandonnée pour une nouvelle hypothèse compatible avec les faits. L’hypothèse de Ferguson était que le seul le confinement pourrait entraîner un ralentissement des contaminations.

Mais la science n’était apparemment pas le souci de la plupart des membres du conseil scientifique, mais plutôt par tous les moyens même les plus vils d’imposer leur molécule à 800 € le remdesivir de Gilead, d’en faire monter les actions, et donc de démolir coûte que coûte, contre toute évidence et l’intérêt des patients, le traitement du Pr Raoult.

Chaque jour apporte sa confirmation de crime collectif contre les malades en leur refusant la chloroquine. La Floride qui l’a utilisé n’a pas de morts du Covid19 malgré l’âge de sa population, tandis que la ville de New York dirigée par des anti-Trump s’est cru obligée d’interdire la chloroquine (comme les politiques de gauche français) et accumule un nombre de décès très élevé, particulièrement dans les populations pauvres.

L’élite internationale a atteint des sommets de bêtise en conditionnant l’autorisation d’un traitement à la couleur politique de ceux qui le défendent et non aux faits avérés mondiaux. Peu de morts dans les pays utilisant d’emblée la chloroquine, par exemple Algérie (mortalité covid19 : 17/ million), Maroc (6/million), Malaisie (4/million) etc.

En France comme dans les autres pays qui l’ont imposé, le confinement aveugle n’a permis ni de ralentir l’épidémie, ni d’en raccourcir la durée, ni la mortalité.

Les faits rapportés par l’OMS (covid19 situation report) prouvent que cette hypothèse était fausse : dans tous les pays adeptes du seul confinement aveugle, l’analyse des tendances observées avec recherche de point d’inversion de tendance (break point-analysis) montre que la vitesse de contamination n’a jamais été diminuée par le confinement aveugle.[15]

L’Allemagne qui n’a pas utilisé cette méthode moyenâgeuse mais pratiqué la quarantaine isolant les infectés de la population saine, a mieux ralenti l’épidémie que ceux qui ont suivi les conseils de Ferguson.

La comparaison entre les Pays-Bas, non confinés, et la Belgique suggère même que le confinement aveugle puisse avoir accéléré les contaminations en Belgique.

De même, l’analyse de la cinétique du recul de l’épidémie dans les principaux pays européens atteints ne montre aucun bénéfice en intensité, ni en rapidité de l’épidémie dans les pays qui ont sévèrement confiné par rapport aux Pays -Bas non confinés.

Globalement, les 4 grands pays européens qui ont confiné leurs populations sans séparer les infectés des autres se classent tous parmi le peloton de tête de la mortalité mondiale directe du Covid19.

Il est donc surprenant que le conseil scientifique puisse vouloir faire croire que le confinement ait pu être efficace contre l’épidémie. Il doit tout de même avoir quelques doutes sur son utilité, puisqu’il précise « ne pas l’envisager de nouveau à l’avenir ».

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