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Après avoir passé en revue dans les chapitres précédents, la problématique des taux (cf. « L’euthanasie des épargnants comme seule perspective ?« , de l’inflation (« Le Mystère de l’inflation. Quelle inflation pour 2021, 2022 et après?« ) et de la dette des États (cf. « L’inutile annulation d’une dette publique qui ne sera jamais remboursée« ), nous abordons aujourd’hui la question de la croissance économique.
Nous ne pouvons plus rester avec une croissance faible comme celle de la période avant la covid.
Cette croissance était en 2019 autour de 1% en France, nous allons tenter de comprendre pourquoi une croissance minimum de 2% sera maintenant indispensable.
Le dernier bastion (allemand) étendard de la résistance au changement systémique du rôle de la monnaie dans l’économie post covid est en train de se fissurer, puisque la chancellerie a déclaré hier qu’il fallait mettre fin à la sacro-sainte orthodoxie monétaire (cf « Pandémie: polémique sur l’abandon de l’orthodoxie budgétaire en Allemagne« )
Le recours à la dette deviendra donc désormais plus indispensable et plus banalisé qu’auparavant.
Malgré tout, l’endettement ne pourra tout résoudre, et ce chapitre a pour objectif de comprendre les sous-jacents.
Les enjeux sociétaux
L’Amérique est, et restera encore le Phare du monde.
En 2020, le duel calamiteux entre les deux vieillards candidats à la présidence, n’était pas seulement déchirant pour la démocratie américaine, mais traduisait à lui tout seul l’état de déliquescence du monde occidental.
Que ce soit en Europe ou aux USA, les traditions séculaires de la population d’origine, se heurtent de plus en plus violemment aux population de peuplement plus récentes, ou aux habitudes de vie très différentes.
Depuis des années, les politiques surfent comme ils peuvent et sans courage sur cette vague montante.
Aux pauvres issus des populations d’origine se rajoutent les pauvres «d’importation» issus de l’immigration.
Il ne s’agit pas d’un problème purement ethnique ou religieux, comme on l’entend souvent, mais d’une question de structures familiales remontant au néolithique, (5000 à 10000 ans), auxquelles se sont rajoutées les influences dues aux «invasions barbares» du premier millénaire, venant de l’Est, du Nord et du Sud, et débouchant sur une appréciation sociétale différente de la vie, qui a perduré jusqu’à aujourd’hui malgré le brassage des populations modernes.
La Gaule et ensuite la France a toujours été au carrefour des grandes migrations.
Il est essentiel de bien comprendre cela, car il deviendra alors évident qu’il est illusoire de croire que les gens vont changer et s’adapter du jour au lendemain.
L’ethnologie nous l’explique très bien : Ci dessous un lien vers la carte des systèmes familiaux en Europe d’E. Todd
En Europe et aux États Unis, qu’il s’agisse du protestantisme allemand avec ses «familles souche» ou des «familles nucléaires» répandues partout dans le monde libre, le résultat est sensiblement le même : le libéralisme économique triomphe, car il est inhérent à la notion de liberté individuelle induite par ces structures familiales. (Je reviendrai ultérieurement sur la définition de ces organisations familiales).
En revanche, les nouvelles populations de peuplement issues de l’immigration, pour beaucoup africaines et moyen-orientales, ont à peu près toutes à l’origine des modes de vie communautaires.
Et c’est le cas encore aujourd’hui pour nombre d’entre elles.
Les familles communautaires, sont structurellement de type premier ou originel, puisque l’on se regroupe pour survivre, s’entraider et mieux lutter contre l’ennemi.
Ce type de structure familiale conditionne la pensée communiste, (même étymologie) comme c’est le cas en Chine.
(La Chine associant communisme et capitalisme, est un cas à part, nous aurons l’occasion d’y revenir aussi).
Mais on trouve également beaucoup de descendants de familles communautaires autochtones en Europe du sud, en France en particulier dans le centre/sud ouest qui traditionnellement vote à gauche.
Le libéralisme rend riche car il est à l’origine de l’entreprise individuelle, le communisme, la vie communautaire, rendent pauvre dans l’ensemble.
Ce n’est pas un slogan, c’est hélas un constat, en même temps qu’une évidence, puisque les membres les plus performants d’une société communautaire seront moins dynamiques s’ils savent qu’ils devront partager le fruit de leur efforts avec les moins méritants.
Cela, même si nous avons des exceptions de communautarisme performants en affaires.
Et c’est là que les ennuis commencent, les pauvres, descendant du communautarisme africain, ou oriental, réclamant leur part du gâteau auprès des riches libéraux, pour des motifs restant à discuter, comme le prix à payer pour la colonisation ou l’esclavage selon les pays.
C’est alors que le coronavirus intervient, venant chambouler un équilibre précaire reposant essentiellement sur une richesse suffisamment importante pour la partager plus ou moins, mais satisfaire à peu près tout le monde.
Oui, le virus peut être le déclencheur d’un conflit grave entre les parties prenantes si ses effets dépressifs sur l’économie persistent et entraînent un appauvrissement général, touchant en priorité les plus pauvres aussi bien parmi les populations d’origine «petits blanc» ou si l‘on préfère «gilets jaunes» en France, électeurs Trumpistes pour partie aux USA, que les populations plus fraîchement implantées trouvant alors refuge dans des traditions sociales et religieuses fédératrices.
C’est ce qui nous a donné la caricature Trump (moi je suis pour les travailleurs blancs) contre Biden (moi je suis pour les afro-américains et les latinos).
Aux USA, les soutiens de Trump dans l’opinion restent incroyablement élevés, et cela prête à réflexion, car n’oublions pas que ce qui se produit en Amérique nous arrive quelques temps après en Europe.
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