Liquider votre assurance-vie pour investir dans un bien immobilier locatif ?

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Le prise de conscience est soudaine et violente pour les épargnants qui se croyaient protéger par la garantie du fonds euros de leurs contrats d’assurance-vie.

Depuis 40 ans, l’assurance-vie était la promesse d’un placement rentable et d’un enrichissement sans effort ; Aujourd’hui, c’est une épargne qui marquera l’euthanasie des épargnants comme nous vous l’expliquons ici, sans cesse, depuis 2016 !

Le fonds euros de votre contrat d’assurance-vie n’est plus un placement (et il ne l’a probablement jamais été d’ailleurs) qui vous permet de préparer un projet de vie de long terme. Dans le meilleur des cas, le fonds euros de votre contrat d’assurance-vie maintiendra la valeur monétaire de votre patrimoine, mais face à l’inflation et la croissance économique qui pourraient s’installer, c’est le pouvoir d’achat de votre épargne qui est en danger.

Prenons un cas pratique pour bien comprendre les enjeux.

Monsieur et Madame X ont 65 ans. Ils ont un contrat d’assurance-vie d’une valeur de 350 000€ investit sur le fonds euros d’une compagnie d’assurance-vie nationale.

Monsieur et Madame X ne pensent pas avoir besoin de ces capitaux à court terme et veulent pouvoir éventuellement l’utiliser dans 20 ans, lorsqu’il s’agira de payer la maison de retraite.

Avec une perspective de rendement de 1% net par an pour les 20 prochaines années, le capital épargné devrait atteindre 350 000 * 1.01^20 = 427 000€, soit une revalorisation de seulement 22% en 20 ans.

En valeur 2020, 427 000€ représente une belle somme, mais qu’en sera t’il dans 20 ans si l’inflation devait atteindre 2% par an pendant ces mêmes 20 prochaines années ? Qu’en serait il si les prix de l’immobilier augmentaient de 3% par an pendant les 20 prochaines années ? …

En plaçant 350 000€ sur 20 ans à 2% (inflation retenue dans la simulation), on obtient 520 000€. Avec seulement 427 000€ dans 20 ans, la perte de pouvoir d’achat de l’épargne est incontestable.

Si Monsieur et Madame X conserve le fonds euros de leur contrat d’assurance-vie pour les 20 prochaines années, ils pourraient bien subir être les victimes de l’euthanasie des épargnants et payer les conséquences des crises que nous traversons depuis 2008.

La valeur de leur contrat d’assurance-vie en fonds euros continuera d’augmenter, trop lentement, pendant les 20 prochaines années, mais l’économie avançant à un rythme supérieur, la revalorisation de leur contrat d’assurance-vie ne sera pas suffisante pour maintenir le pouvoir d’achat de leur épargne.

C’est ça l’euthanasie des épargnants. L’appauvrissement, lentement mais surement, des épargnants du fait de rendements de l’épargne manifestement trop faibles au regard du dynamisme de l’économie et de l’inflation.

Faut il renoncer à l’avantage fiscal en cas de succession ?

Faut-il se résoudre à abandonner l’avantage fiscal autorisé par la souscription d’un contrat d’assurance-vie avant 70 ans ? La réponse est probablement : OUI dans la grande majorité des situations.

Dans une famille avec enfant, l’avantage fiscal de l’assurance-vie, c’est 20% des sommes transmises dans la limite de 152 500€, soit 30 000€ maximum par bénéficiaire d’économie de droit de succession lorsque la souscription du contrat d’assurance-vie et la clause bénéficiaire est bien rédigée (cf. « Assurance vie : pourquoi et comment la clause bénéficiaire doit être modifiée« ).

Par exemple, bien souvent les contrats d’assurance-vie souscrits par les époux sont au bénéfice de l’époux survivant … qui est toujours exonérés de droits de succession. Dans ce cas typique qui représente un part non négligeable des contrats d’assurance-vie, l’avantage fiscal de l’assurance-vie est nul et peut même participer à l’augmentation des droits de succession payer par la famille.

Considérons un contrat d’assurance-vie avec une clause bénéficiaire optimisée.

L’assurance-vie, c’est 20% d’économie de droit de succession sur le capital épargné, ce qui correspond -+ à 1% de rendement supérieur par an pour un épargne dont l’espérance de vie serait de 20 ans. (ps : 1% de rendement, c’est, comme par hasard, le montant des frais de gestion prélevés par la compagnie d’assurance-vie, pour la gestion des unités de compte – Frais que vous n’auriez pas à payer en épargnant dans un PEA ou un compte titre).

Il n’y a donc qu’un pas à franchir pour affirmer que l’avantage fiscal de l’assurance-vie est un argument commercial dont les fondements sont contestables. En effet, entre frais de gestion supplémentaires et surtout mauvaises optimisation des clauses bénéficiaires, le gain final n’est pas toujours évident pour les épargnants en assurance-vie.

20%, c’est beaucoup, mais tellement peu au regard des perspectives de rendement supérieur si l’épargne était investie dans un autre support que le fonds euros du contrat d’assurance vie. Comme nous vous l’expliquions déjà dans cet article « Succession : Ne pas surestimer les avantages fiscaux de l’assurance vie« , il ne faut pas fantasmer l’avantage fiscal de l’assurance-vie.

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