L’or n’est la dette de personne et la monnaie d’aucun Etat

J’aime quand le journal Le Monde qui est l’un des étalons de la bien-pensance médiatique de notre pays, nous parle … d’or ! C’est ce que fait le quotidien avec une tribune de Didier Julienne intitulée : « Marchés : L’or n’est la dette de personne ».

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La grande idée consiste à dire que l’or est la dette de personne ce qui est vrai, et que l’or dans un contexte de taux négatif même s’il ne rapporte rien, au moins il ne coûte plus grand-chose.

Bref, rien de bien transcendant, on pourrait même rajouter que si l’or n’est la dette de personne, il est également la monnaie d’aucun Etat.

Bref, l’intérêt de cet article n’est pas l’article en lui-même mais le fait qu’il soit publié sur le Monde, voilà une sacrée avancée.

Charles SANNAT

« Il est de bon ton chez les économistes de considérer comme des illettrés les épargnants qui placent leur pécule sur un support en or, car pour eux, comme cet actif ne rapporte ni intérêts ni dividendes, il serait tout simplement inutile.

Mais ces mêmes économistes n’ont jamais enseigné jusqu’à présent qu’en raison des décisions des banques centrales, les taux d’intérêt puissent devenir négatifs sur le long terme. Or nous ne maîtrisons pas les conséquences de ces « taux de désintérêt » sur la confiance des acteurs économiques, puisque le prêteur paye au lieu d’être rémunéré.

Ceci est particulièrement important pour l’or, car ses prix sont plus influencés par les taux d’intérêt réels (TIR) que par les fondamentaux du marché physique – production, consommation, stocks. Le TIR est le produit d’une soustraction entre les taux d’intérêt et l’inflation. Négatif, il est favorable au cours de l’or, et inversement.

De 1 050 à 1 900 dollars l’once
Depuis la politique accommodante conduite par les autorités monétaires, la première partie de la soustraction, « le taux de désintérêt », est de façon atypique négative. La seconde partie, l’inflation, est encore imperméable à la création monétaire des banques centrales et reste quasiment nulle, en conséquence le TIR guide les prix de l’or vers une hausse, également aidée par l’absence d’alternative crédible provenant des marchés obligataires et d’actions aux rendements érodés par la crise.

A cette configuration monétaire s’est ajoutée l’épidémie de Covid-19, avec l’augmentation colossale de l’endettement des pays qui ont soutenu leurs économies. En outre, de nouveaux investisseurs institutionnels sont désormais autorisés à investir en fonds d’or physique – les plus récents étant les fonds de pension chiliens. A cela s’ajoutent certaines hypothèses financières de sortie de crise qui encouragent les banques centrales à dynamiser l’économie en fixant leurs taux à − 3 %, pour rediriger la monnaie vers l’économie réelle. Toutefois, des taux à − 3 % avec un objectif d’inflation de 2 % donneraient un TIR à − 5 % et des prix de l’or inimaginables, multipliés par 3,5 ou plus.

En conséquence, depuis 2015, la cotation de l’or est passée de 1 050 dollars [environ 900 euros] l’once, à près de 2 100 dollars l’once en août 2020 et il s’est depuis stabilisé à 1 900 dollars l’once ». Vous pouvez lire la suite directement sur le site du Monde.fr

Source Le Monde.fr ici

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