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L’or protège-t-il de l’inflation ? La cause semble entendue, mais les mécanismes en jeu sont finalement assez complexes et méritent que l’on s’y attarde. Le cadre inflationniste de la fin 2021 constitue une illustration des phénomènes à l’œuvre. Et des excès commis par les banques centrales. Celui qui veut diversifier ses investissements en les protégeant en partie de la hausse des prix peut acheter de l’or. Si l’or papier a le vent en poupe depuis plusieurs années, l’or physique a su se “réinventer” pour attirer tous les types d’investisseurs.
Sommaire:
- L’or, une valeur refuge depuis des millénaires
- L’or peut protéger des effets de l’inflation
- Le contexte de la fin 2021: inflation et regain d’intérêt pour l’or
- Investir sur l’or physique, marche à suivre
L’or, une valeur refuge depuis des millénaires
À la différence des billets de banque, qui peuvent être imprimés sans grande limite comme nous le constatons de nouveau depuis 2008, l’or ne peut être reproduit à l’infini au gré des désirs du prince, hier, ou du banquier central, aujourd’hui. Si son stock n’est pas totalement limité, puisque des kilos sont extraits chaque jour par les groupes miniers spécialisés, l’or ne peut être multiplié à l’envi et donc de manière disproportionnée.
À noter
Depuis le début de l’humanité, près de 190.000 tonnes d’or ont été extraites, selon les calculs des spécialistes arrêtés à l’année 2020. Ces derniers estiment le stock d’or encore disponible à 50.000 tonnes. Soit peu ou prou 25 ans de production sur la base des rendements actuellement observés.
C’est ainsi que l’or est considéré comme une réserve de valeur, un refuge et ce, depuis des millénaires. Les pépites, paillettes, pièces et objets en or ont de tout temps été facilement et rapidement négociables. De fait et dès lors qu’une crise politique ou économique pointe le bout de son nez, la “relique barbare”, comme la nommait l’économiste John Maynard Keynes, retrouve mécaniquement de l’attrait. Et de l’éclat.
À noter
“L’or est extrait d’un trou en Afrique ou ailleurs. Ensuite, on le fond, on creuse un autre trou, on l’enterre à nouveau et on paie des gens pour le garder. Il n’a aucune utilité. Quelqu’un qui nous regarderait de la planète Mars resterait perplexe.” Citation de Warren Buffett, investisseur mondialement reconnu et milliardaire, qui s’est presque toujours montré réticent à investir dans le métal jaune.
L’or peut protéger des effets de l’inflation
Lorsqu’on évoque une crise politique ou économique, l’inflation n’est jamais loin. Car si les économistes s’accordent à penser qu’un peu d’inflation est bénéfique, une envolée des prix durable et soudaine témoigne de réels déséquilibres.
Lorsque l’inflation frappe, toute somme d’argent perd rapidement de la valeur (phénomène d’érosion monétaire). Par exemple, après cinq ans d’inflation annuelle de +2%, tout somme d’argent a perdu près de 10% de sa valeur. Et dans le même temps, le rendement réel des obligations d’État (et de tous les autres placements) se réduit. Jusqu’à devenir parfois négatif.
À savoir
Le rendement réel d’un placement est égal à la différence entre son rendement nominal et l’inflation constatée pendant la période de placement. Ainsi, lorsqu’une obligation d’État rapporte 1% par an et que l’inflation ressort à 0,5%, le rendement réel est de 0,5%.
De fait, les coupons versés aux épargnants qui détiennent des emprunts d’État ne sont pas suffisants pour couvrir l’inflation. Et plus l’écart entre l’inflation et les taux des emprunts d’État est marqué, plus l’investisseur perd de l’argent.
Dans un tel cas de figure, un certain nombre d’investisseurs se tournent plus volontiers vers l’or. Certes, le métal jaune ne rapporte rien. Mais sa valeur est considérée comme pérenne, d’autant que le surplus de demande va entraîner une hausse des cours. Et si les taux d’intérêt réels s’enfoncent en territoire négatif, le mouvement sur le cours de l’once est inverse. Voilà qui confirme la protection offerte par l’or.
Le contexte de la fin 2021: inflation et regain d’intérêt pour l’or
À l’automne 2021, l’once d’or s’est réveillée de sa relative léthargie à la faveur de données inflationnistes presque alarmantes. À cette période, l’indice des prix à la consommation (CPI), c’est-à-dire la mesure retenue pour évaluer l’inflation, ressortait aux États-Unis sur des niveaux inédits depuis 1990, à +6,1% sur douze mois. La tendance en Europe n’était pas autant affirmée, mais la hausse des prix s’y avérait là aussi importante.
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