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L’inflation, dopée par la guerre en Ukraine, est tellement forte qu’elle va freiner la croissance, voire susciter une mini-récession, ce qui risque fort de peser sur la Bourse, avertit notre chroniqueur Marc Touati, président du cabinet ACDEFI. Or, franc suisse et obligations indexées sur l’inflation (OII) sont des pistes à suivre pour protéger son épargne, selon l’expert, alors que l’immobilier et les matières premières ne sont pas sans risque…
Malheureusement, la planète économico-financière est en train de s’enliser dans un triptyque bien tragique qui allie les drames humanitaires et l’instabilité de la guerre, la poursuite d’une inflation forte et durable et, couronnant le tout, le risque du retour de la récession, moins de deux ans après la plus grave dépression économique enregistrée depuis la Seconde Guerre Mondiale. Face à ces dangers qui commencent d’ailleurs à déprimer l’ensemble des marchés financiers, plusieurs questions essentielles se posent et notamment : Comment protéger son épargne ? Et vers quels types de placements faut-il orienter cette dernière pour ne pas trop souffrir du retour de l’inflation et de la récession ? Car, ne l’oublions pas : plus l’inflation augmente, plus le pouvoir d’achat de son épargne baisse, d’autant que la récession empêche toute augmentation durable des salaires.
Face à cette douloureuse et incontrôlable dépréciation, certains n’ont pas hésité à conseiller d’investir massivement vers le bitcoin et les cryptomonnaies. Le krach que celles-ci subissent depuis l’automne dernier rappelle qu’il faut rester extrêmement prudent. N’oublions pas que ces produits ne sont contrôlés par aucune autorité de supervision et peuvent s’effondrer en quelques jours à la suite d’une malheureuse déclaration ou d’une rumeur. De même, il n’est pas possible de faire des prévisions fiables sur ce type de “placements” qui ne disposent pas de soubassement économique avéré. Autrement dit, un économiste ou un gérant raisonnable ne peut conseiller d’acheter du bitcoin et des cryptomonnaies, sauf pour ceux qui aiment les sueurs froides et n’ont pas peur de perdre leurs économies.
Faut-il alors investir en Bourse ? En effet, l’inflation constitue souvent un bon moyen pour les entreprises d’améliorer leurs marges. Or, qui dit profits augmentés dit Bourses bien orientées ! Ce raisonnement pèche néanmoins par trois voies principales. Primo, avant la résurgence inflationniste de la fin 2021, les marchés boursiers étaient en bulle et leur récente dégringolade ne fait que dégonfler cette dernière. Secundo, l’augmentation actuelle de l’inflation est tellement forte qu’elle va nettement freiner la croissance, voire susciter une mini-récession, compromettant par là même les profits de 2022. Tertio, comme cela s’observe déjà depuis quelques semaines, la reflation provoque une tendance durable de tension des taux d’intérêt des obligations d’Etat, ce qui ne manquera pas de déprimer encore un peu plus l’activité économique et les marchés boursiers. Bref, si ces derniers demeurent les plus performants sur longue période, la prudence devra rester de mise à court terme et, pour le moment, il faudra favoriser les stratégies d’aller-retour sur les marchés boursiers.
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