Pékin pourrait faire s’effondrer le dollar par la vente de ses bons du Trésor américains

La Chine, qui possède des bons du Trésor américains pour 1.100 milliards de dollars, pourrait commencer à en vendre et ainsi déclencher une dépréciation du dollar, selon le South China Morning Post.

Pékin envisage de réduire ses investissements dans les bons du Trésor américains dans les prochains mois en réponse à une nouvelle montée des tensions dans les relations commerciales avec les États-Unis et une guerre des mots entre les deux plus grandes économies mondiales sur les origines et la gestion de l’épidémie de Covid-19, a annoncé le journal South China Morning Post.

Le journal rappelle que la Chine détient des obligations du gouvernement américain pour 1.100 milliards de dollars. Leur vente peut entraîner la dépréciation du dollar, selon le média.

«Cela peut créer des problèmes pour le marché des obligations du gouvernement américain, alors que Washington augmente considérablement l’émission de nouveaux titres pour financer un certain nombre de programmes de lutte contre la pandémie et contre les dommages économiques qu’elle cause», note le journal.

Cette décision risquée porterait atteinte à la réputation des États-Unis et remettra en question leur capacité à payer leurs factures aux investisseurs du monde entier.

Dans le même temps, le South China Morning Post souligne que de telles mesures sont considérées par Pékin comme des mesures extrêmes et que les dirigeants chinois tenteront d’abord de faire pression sur Washington par d’autres moyens.

En outre, selon l’économiste en chef de Deloitte Chine, Xu Xitao, cité par le journal, la Chine et la Russie envisagent de renoncer à l’utilisation du dollar américain que le gouvernement des États-Unis «utilise comme une arme» sur le marché mondial.

Montée de tension entre Pékin et Washington sur fond de la pandémie

Les États-Unis ont accusé à plusieurs reprises la Chine de «dissimuler» des informations sur l’évolution de l’épidémie de coronavirus sur le sol chinois. Le secrétaire d’État Mike Pompeo a affirmé que Pékin n’avait délibérément pas signalé la propagation de l’infection et qu’il avait mené une «campagne de désinformation». Il a également promis que Washington «punirait» les coupables.

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