Petits commerces, indépendants, professions libérales: le coup de trop !

Commerçants, artisans, professions libérales sont frappés de plein fouet par le durcissement des règles sanitaires. Ces entreprises de proximité avaient pourtant redressé la barre au troisième trimestre 2020 limitant la perte de leur activité à 5% sur un an après -28,5% les trois mois précédents selon l’enquête réalisée par Xerfi Spécific pour l’Union des entreprises de proximité, l’U2P. Certes, les anticipations pour la fin d’année étaient teintées d’un certain pessimisme, 29% des responsables interrogés tablant sur une baisse de leur activité, contre 13% envisageant plutôt une hausse. Mais là, avec les nouvelles restrictions, fin du suspense : le 4e trimestre se soldera par un nouveau décrochage des chiffres d’affaires, plombant un peu plus une année 2020 déjà catastrophique.

Des distorsions de concurrence

Les variations sont néanmoins importantes selon les secteurs, l’alimentaire, les métiers de bouche restant préservés. Mais pour certains commerçants, c’est la double peine. Ils doivent fermer boutique et se retrouvent avec zéro de chiffre d’affaires alors que la fin d’année est une période critique pendant laquelle l’activité bat son plein et où se joue le résultat de toute l’année, les revenus aussi. C’est le cas des magasins de jeux et jouet où les ventes des mois de novembre et décembre représente 38% du chiffre d’affaires annuel, de la parfumerie 29% ou de l’horlogerie-bijouterie 28%. Mais des mois très importants aussi pour les libraires, les spécialistes des articles de sport, de l’habillement, de la maroquinerie et articles de voyage.

C’est une aubaine et une distorsion de concurrence en faveur des acteurs de la vente en ligne avec ce risque supplémentaire sur le long terme pour les commerces en dur de voir les ménages prendre de nouvelles habitudes de consommation et de privilégier Internet, c’est-à-dire bien souvent les sites des grandes enseignes ou les « marketplaces ». Une distorsion qui ne se limite pas au net et qui s’étend à la grande distribution généraliste. Avec la crise, la digitalisation du commerce s’est accélérée, mais tous n’avancent pas au même rythme, notamment le petit commerce.

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