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Bien que traditionnellement vu comme une valeur refuge face aux oscillations et à la volatilité des monnaies fiduciaires, l’or n’en reste pas moins impacté par les décisions de politique monétaire prises par les banques centrales. Dans quelles mesures ces dernières influencent-elles réellement le cours du métal jaune ? Zoom sur des corrélations plus complexes qu’on ne le pense.
Banques centrales et politique monétaire
Les enjeux de la politique monétaire
Partout à travers le monde, la politique monétaire menée par les banques centrales joue sur divers paramètres afin de pérenniser et de sécuriser l’économie ainsi que les systèmes monétaires.
Qu’il s’agisse de la Banque centrale européenne (BCE), de la Réserve fédérale des États-Unis (FED), ou de toute autre banque centrale, plusieurs responsabilités incombent à ces acteurs majeurs de l’économie.
Responsabilités des banques centrales (susceptibles de varier d’une banque à l’autre) :
- la limitation des risques propres aux marchés financiers ;
- l’équilibre du système de règlement ;
- l’adaptation des conditions de crédit ;
- le contrôle du niveau des prix à la consommation ;
- la résorption du chômage.
Et forcément, lorsqu’il s’agit d’intervenir sur autant de thématiques, les conséquences collatérales ne manquent pas, notamment pour le cours de l’or.
Qui plus est, l’or détient une place prioritaire aux yeux des banques centrales en tant que valeur refuge universelle : ce qui explique notamment la progression de 60% des réserves chinoises en métal jaune depuis 2009…
À noter : La France, quant à elle, se hisse depuis plusieurs années déjà au quatrième rang mondial.
Taux d’intérêt et cours de l’or
Outre la masse monétaire en circulation, l’un des principaux leviers utilisés par les banques centrales afin de réguler l’inflation est celui des taux d’intérêt.
On distingue deux cas de figure :
- une politique monétaire expansionniste incite à la consommation et à l’emploi grâce à un taux d’intérêt faible (donc des placements peu rentables) ainsi qu’une masse monétaire forte ;
- une politique monétaire restrictive augmente en revanche les taux d’intérêt (incitant ainsi à l’épargne) et réduit la masse monétaire en circulation, notamment dans l’optique de contrôler l’inflation.
À noter :Ici, la véritable donnée à prendre en compte n’est pas le taux d’intérêt nominal, mais bien le taux d’intérêt réel, c’est-à-dire corrigé de l’inflation.
Théoriquement, une politique monétaire restrictive (taux d’intérêt élevés) est censée être défavorable au cours de l’or : cela s’explique par le fait qu’à la différence du métal jaune (qui n’offre pas une rentabilité élevée à court terme), d’autres placements (obligations d’État, bons du Trésor) seront bien plus profitables pour les ménages.
À l’inverse, une politique monétaire expansive (taux d’intérêt faibles) est favorable au cours de l’or puisqu’elle décourage l’investissement sur les marchés financiers tout en grossissant la masse monétaire, dont une partie peut alors être placée dans des actifs refuges.
Historique de l’impact de la politique monétaire sur le cours de l’or
Si ce modèle théorique semble fondé, il n’en reste pas moins qu’après l’abandon de l’étalon-or (notamment par les États-Unis en 1971, avec la fin des accords de Bretton Woods), de nombreux scénarios sont venus contredire la prétendue corrélation négative entre taux d’intérêt et cours de l’or.
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