Pourquoi les Bourses mondiales jouent aux montagnes russes

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La Bourse de Paris a repris 5,16 %, lundi 18 mai, suite à un nouveau vaccin américain qui a soulevé des espoirs irréalistes et démesurés. La place new-yorkaise a terminé aussi chaque jour dans une direction différente, depuis le début de la semaine, signe d’une forte volatilité. En fait, les Bourses sont assises sur un volcan car elles se refusent à voir l’éléphant de la crise économique qui attend dans le couloir.

C’est bien l’Union européenne qui empruntera 500 milliards d’euros avec la garantie de tous les États de l’UE, mais l’UE ne pourra rembourser ces emprunts qu’avec un nouvel impôt européen, ou en demandant aux États de rembourser en fonction de leurs pourcentages respectifs dans le PIB de l’UE. Des subventions seraient accordées à certains pays ou à des secteurs économiques en fonction de leurs besoins, et il y aurait donc bien mutualisation au niveau de l’UE avec un taux d’emprunt plus faible et redistribution des ressources vers les plus démunis. Mais la chancelière Merkel a seulement fait un geste politique : l’Allemagne, grande gagnante du système actuel, suite au laxisme des pays du Sud, leur a seulement proposé un os à ronger.

Les pays sérieux et frugaux tels que l’Autriche, la Hollande, la Suède, le Danemark et la majorité des Allemands n’ont pas encore dit leur dernier mot et peuvent contre-attaquer en demandant que des prêts soient accordés et non pas des dons, tout cela se terminant probablement par un mixage prêts/dons. De plus, ces 500 milliards ne représentent que 3,6 % du PIB de la zone euro (14.000 milliards d’euros), soit une goutte d’eau par rapport à l’hyperendettement existant (95 % du PIB) et à l’océan des besoins. L’Allemagne va dépenser 900 milliards d’euros pour ses propres problèmes, la France 500 milliards d’euros. La réalité, c’est qu’il y a toujours deux forces pour mettre fin à l’euro : l’Allemagne qui ne veut pas payer pour le « Club Méditerranée des pays du sud », qui se retranche derrière les traités de l’Union européenne et la Cour de Karlsruhe ; et, d’autre part, l’Italie, avec la France dans sa roue, qui va très vite se retrouver dans une situation impossible, n’ayant plus que la dévaluation d’une nouvelle monnaie nationale pour faire face à ses obligations.

L’espoir de reprise économique en V est risible. La dette des pays de l’Union européenne pourrait passer à 120 % du PIB d’ici fin 2020. Pour tous les économistes, le pire est à venir, la crise du coronavirus n’étant que le verre d’eau qui fait déborder le vase déjà plein en janvier 2020. Le MEDEF propose d’étendre la prime des voitures électriques boudées par les Français aux 700.000 voitures thermiques que les constructeurs ont en stock et dont ils ne savent que faire.

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