«Chômage», «pression à la baisse sur les salaires»: le PIB français devrait chuter de plus de 10%

La Commission européenne a publié le 7 juillet des prévisions économiques encore plus pessimistes que prévu pour la zone euro. Le PIB devrait chuter de 8,7% en 2020. Certains pays devraient particulièrement être touchés, dont la France. Philippe Béchade, président des Éconoclastes, livre son analyse à Sputnik France.

«Ces prévisions montrent les effets économiques dévastateurs de cette pandémie»: Paolo Gentiloni, commissaire européen à l’Économie, a le ton grave. La Commission européenne a publié le 7 juillet de nouvelles prévisions économiques concernant la zone euro. Et elles sont encore plus sombres que les dernières données, communiquées début mai.

​La facture de la crise économique provoquée par la pandémie de coronavirus devrait être particulièrement salée: -8,7% pour le Produit intérieur brut (PIB) de la zone euro en 2020. Il y a deux mois, la Commission européenne tablait sur une chute de «seulement» 7,7%.

«L’impact économique du confinement est plus grave que ce que nous avions prévu au départ. Nous continuons à naviguer en eaux troubles et sommes confrontés à de nombreux risques, dont une nouvelle vague importante d’infections», a analysé Valdis Dombrovskis, vice-président de la Commission européenne.

Tous les États membres ne sont pas logés à la même enseigne. L’Allemagne, le Luxembourg, Malte ou encore la Finlande devrait mieux résister au choc économique du Covid-19. Selon les prévisions de Bruxelles, Berlin devrait composer avec une chute du PIB de l’ordre de 6,3%.

Italie, France et Espagne en souffrance

Comment expliquer que ces pays s’en sortent mieux que certains de leurs partenaires européens?

«La Finlande a été très peu touchée. L’Allemagne n’a pas fermé les usines. Là est toute la différence entre un pays qui avait les masques et un plan de réponse à l’épidémie prêt. Le tout avec respect des distanciations sociales. L’outil industriel a globalement continué de fonctionner, même au plus fort de la crise. Aujourd’hui, il tourne presque à plein régime», explique au micro de Sputnik France Philippe Béchade, président des Éconoclastes.

«C’est le manque de clients à l’étranger qui a freiné le secteur automobile allemand et pas le confinement dans le pays. Les Français, Espagnols ou encore Italiens n’achetaient plus de Volkswagen. Si tous les pays avaient été aussi efficaces que l’Allemagne dans la lutte contre l’épidémie, les chaînes de production auraient beaucoup moins ralenti dans la zone euro», poursuit-il.

​Les dégâts économiques sont en effet bien plus importants pour l’Italie, l’Espagne et la France. Les trois pays devraient voir leurs PIB reculer de plus de 10% en 2020, avec respectivement -11,2% pour l’Italie, -10,9% pour l’Espagne et -10,6% pour la France.

Concrètement, qu’est-ce que cela signifie pour les citoyens français?

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