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Quand on parle de la loi Climat, on évoque forcément la manière de réinventer la ville de demain. Et aujourd’hui, j’ai choisi de me pencher un peu plus sur les stratégies des villes moyennes – celles dont on parle si souvent depuis l’année dernière – et comment elles ont ou vont se réorganiser pour accueillir de nouveaux habitants.
Commençons par un petit cours d’histoire-géographie. Déjà, il faut savoir qu’il n’existe pas de réelle définition de la « ville moyenne ». Il existe autant de définition que d’études mais on peut s’accorder sur un nombre d’habitants compris entre 20.000 et 100.000, pour distinguer une ville moyenne d’une grande agglomération et d’un village. Une ville moyenne est parfois marquée par un faible bassin d’emploi, conséquence du déclin historique d’une activité mono-industrielle locale (textile, sidérurgie, automobile, etc…), ce qui a eu pour conséquence le départ des habitants. C’est d’ailleurs un phénomène qui s’observe partout en Europe. La position géographique peut aussi expliquer le manque d’attractivité avec l’éloignement d’une grande ville et des services publics associés ou encore l’absence d’un environnement particulier comme la montagne ou le bord de mer.
Le regain démographique n’est pas un combat nouveau pour les villes moyennes. Si l’on regarde un peu en arrière, on se souviendra du soutien de l’Etat pour redynamiser Saint-Etienne. Au début des années 2000, la ville a mis en place un plan de renouveau sur 3 axes : l’amélioration des conditions de logement (démolition d’immeubles vétustes et reconstruction), le renforcement des infrastructures culturelles et le développement d’un marketing territorial pour faire connaître les atouts de la commune. Résultat : la démographie s’est stabilisée en 2012 et connait même une légère hausse depuis 2016. C’est fort de cette première expérience que le gouvernement a mis en place le Plan Action Cœur de Ville en 2018 pour redynamiser 222 villes.
Pour une commune, attirer des habitants est un enjeu économique mais aussi politique ! Par le versement d’impôts locaux, chaque ménage contribue au développement de la ville et dynamise l’économie locale. Ces habitants permettent également à la ville de bénéficier de services publics, de conseillers municipaux et de budgets accordés au niveau national.
70% de la population européenne est citadine mais seulement 1 personne sur 2 choisit de vivre dans une commune de moins de 100.000 habitants. Ça, c’était avant la crise sanitaire. Car tout le monde a constaté qu’avec les confinements et le télétravail, de plus en plus de Français étaient prêts à quitter les grandes agglomérations. D’après une étude BVA réalisée pour NGE en janvier 2021, les 20-35 ans choisissent leur ville de résidence en fonction du coût de la vie (54%), de la sécurité et de la pollution (exæquo 47%) et du bruit (44%).
Une aubaine pour les villes moyennes qui ont su saisir cette opportunité pour communiquer ! On a ainsi pu voir des campagnes d’affichage dans le métro parisien ou à la télévision vantant les grands espaces, le quotidien moins stressant et les prix immobiliers attractifs. Certaines municipalités chouchoutent les nouveaux arrivants en les mettant en relation avec les crèches et les écoles, les agences immobilières et même en proposant une aide à la recherche d’emploi pour le conjoint. Le marché immobilier reprend vie aussi bien pour l’achat que pour la location, créant de belles opportunités pour les investisseurs notamment grâce au dispositif Denormandie.
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