Pourquoi une banque sur trois risque de disparaître

Selon une étude de McKinsey, 354 banques – situées principalement en Europe de l’Ouest et en Asie – présentent une rentabilité anormalement faible. Au point qu’elles ne résisteraient pas à un retournement de conjoncture. Or, les nuages s’amoncellent sur la croissance mondiale.

McKinsey a décortiqué les résultats de 1.000 grandes banques dans le monde.
Des lendemains qui déchantent pour les grandes banques. Dix ans après la crise financière , près d’un établissement sur trois – principalement en Europe de l’Ouest et dans les pays d’Asie les plus matures – pourraient mettre la clef sous la porte s’ils ne redressent pas la situation, selon McKinsey.

« Ce qui peut rendre particulièrement alarmiste, au-delà des enjeux industriels et stratégiques déjà connus pour les banques, c’est le ralentissement de la croissance. On pourrait arriver en bout de cycle », estime Sébastien Lacroix, senior partner chargé du secteur financier chez McKinsey.

A 1,6 % de rentabilité

Ainsi, selon une étude que doit publier mardi le cabinet de conseil et portant sur 1.000 banques dans le monde, 35 % d’entre elles dégagent une rentabilité moyenne d’à peine 1,6 % (rentabilité sur fonds propres tangibles ou ROTE). Les meilleurs élèves (210 établissements) parviennent à faire dix fois mieux.

« On peut s’interroger sur l’utilité de certains établissements bancaires », soupire le dirigeant d’un grand établissement. Plus inquiétant encore, une écrasante majorité (80 %) des banques étudiées détruit de la valeur au lieu d’en créer : cela signifie que la rentabilité des fonds propres est inférieure au coût moyen de ces mêmes fonds propres.

Une stratégie coupée net

Depuis 2015, les banques de la zone euro composent avec un environnement de taux très faibles, voire négatifs, ce qui pèse sur les revenus. Les établissements ont su défendre leur chiffre d’affaires par les volumes, en prêtant massivement, surtout dans le nord de l’Europe. Mais cette stratégie serait coupée net en cas de retournement de conjoncture.

Une panne de croissance serait synonyme d’activité en berne ou de hausse en flèche des incidents de remboursement… qui ne peuvent que remonter, étant actuellement au plus bas. Or, mois après mois, le ciel s’obscurcit.

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