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Dans l’édition 2021 de leur rapport In Gold We Trust, Ronald-Peter Stöferle et Mark J. Valek (S&V) passent en revue les principaux déterminants du cours du métal jaune. Après les tendances du dollar américain (et des autres monnaies fiduciaires), ils reviennent sur l’évolution du coût d’opportunité de détention de l’or vis-à-vis des autres classes d’actifs.
Comment l’évolution des marchés actions et obligations a-t-elle influencé le cours du métal durant les 12 derniers mois ? Quelles conclusions en tirer pour l’avenir ?
« Le statu quo de l’or vis-à-vis des actions »
Très récemment encore, on me demandait si l’or ne serait pas « déjà trop cher ». « Mais trop cher par rapport à quoi, au juste ? », répondais-je alors (plus tout à fait inlassablement…).
Comme chaque année, S&V rappellent dans leur nouvel opus que pour apprécier le cours du métal jaune, il convient de se pencher non pas sur sa seule valeur absolue (au travers de l’analyse technique du cours de l’once), mais également sur sa valeur relative, c’est-à-dire comparée à celle des classes d’actifs concurrentes.
Commençons par relever que lors de l’épisode 2020 de la « crise de la Covid-19 », l’or a fait le job : sur l’ensemble de l’année, le métal « a confirmé son statut de stabilisateur de portefeuille de manière impressionnante […] en surperformant tous les marchés majeurs – à l’exception de la Chine. »
Cependant, les marchés actions ont eux aussi vu leur valorisation augmenter l’année passée. Où en sommes-nous sur ce segment des marchés financiers ?
Pour S&V, les phénomènes auxquels nous avons assisté ces derniers trimestres, comme l’explosion à la hausse du Dogecoin, le short squeeze sur GameStop, l’envolée des SPACs ou encore la ruée sur les introductions en bourse sont caractéristiques de marchés désormais « en pleine hystérie ».
Rien ne semble pouvoir arrêter les marchés actions, en particulier le secteur de la tech. Voyez donc cette seule statistique qui est proprement hallucinante : entre janvier et mai 2021, « les flux entrants sur le marché des actions ont été plus élevés (576 Mds$) qu’au cours des 12 dernières années combinées (452 Mds$). »
Dans de telles conditions, qu’est-ce qui pourrait bien faire douter les intervenants sur les marchés actions ?
C’est là que l’on arrive au cœur de la thèse que défendent S&V dans cette édition (intitulée, je le rappelle, « changement de climat monétaire ») puisqu’il s’agit du retour del’inflation.
Cours des marchés actions et inflation font-ils bon ménage ?
S&V rappellent que « Le couloir « rassurant » en matière de taux d’inflation pour le marché boursier se situe entre 0,5% et 2,5%. »Dès lors, la question qui se pose est la suivante : « jusqu’où les taux d’inflation peuvent-ils monter avant d’avoir un impact négatif sur les actions ? »
S&V y répondent en invoquant un article de Warren Buffet publié en 1977. L’Oracle d’Omaha y défendait l’idée qu’« Un taux d’inflation supérieur à 3 ou 4% combiné à une performance économique stagnante est presque une garantie pour une faible performance », rappellent S&V.
Wilshire 5000 (échelle de gauche) et IPC (échelle de droite), évolution annuelle en %, 01/1971-12/1987
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