Retraite : Se poser les bonnes questions


Selon la DREES, en 2015, on comptait 1.459.000 personnes de plus de 60 ans vivant à domicile en perte d’autonomie.

Vous pensez déjà à votre retraite ou vous vous inquiétez pour son montant, mais avez-vous déjà fait une véritable analyse de vos besoins ? Notamment :

– De quel montant avez-vous besoin aujourd’hui pour vivre décemment ? Et une fois en retraite ?

– Comment évaluer vos perspectives patrimoniales familiales ?

– Comment évaluer la situation collective et individuelle au sein de votre couple ?

– Comment anticiper votre avenir, notamment en cas de dépendance ou d’hébergement en EHPAD (établissement d’hébergement pour personnes âgées dépendantes) ?

– Quand devez-vous commencer à agir pour votre retraite ?

– Est-il nécessaire de vous faire accompagner par des professionnels pour faire le point sur votre situation ?

Estimer le montant nécessaire aujourd’hui et demain

La première question à se poser concerne vos besoins financiers mensuels. Pour le savoir, calculez l’ensemble de vos revenus et l’intégralité de vos charges. En règle générale, pouvez-vous épargner une somme chaque mois ? Êtes-vous à l’équilibre ou au contraire plutôt à découvert ?

Les revenus comprennent l’ensemble des ressources perçues, notamment :

– le salaire net, complété des primes éventuelles, des remboursements de frais, des avantages en nature et du 13e mois éventuel ;

– les pensions de retraite ou de réversion déjà perçues ;

– les aides sociales, comme celle de la CAF si vous avez des enfants ;

– les pensions alimentaires perçues à la suite d’une séparation ;

– les revenus d’épargne éventuels ;

– les loyers si vous disposez de biens locatifs ;

– etc.

Les charges fixes comprennent :

– le coût du logement (loyer ou remboursement de crédit immobilier), très souvent le premier poste de dépenses ;

– les mensualités d’autres crédits comme les crédits à la consommation ;

– les dépenses liées aux consommations d’eau, d’électricité, de gaz, de télécommunications ;

– les impôts, même si désormais l’impôt sur le revenu est prélevé à la source dans la plupart des cas, il reste la taxe d’habitation (pour ceux qui la paient jusqu’en 2023) et la taxe foncière si vous êtes propriétaire, etc.

– le coût des transports quotidiens (voiture personnelle, abonnement SNCF ou RATP, etc.) ;

– le coût des assurances, de la scolarité, de la mutuelle, de la banque, etc.

– les dépenses d’alimentation.

Puis viennent s’ajouter les charges courantes sur lesquelles peuvent se faire les arbitrages chaque mois :

– dépenses de voyages ;

– dépenses de loisirs et vacances ;

– toutes les dépenses liées à la vie quotidienne.

En fonction du solde, vous décidez de mettre de côté chaque mois :

– une épargne de précaution, disponible pour financer des projets à court terme (prochaines vacances, achat d’un bien de consommation, imprévus, etc.) ; les Français utilisent majoritairement les livrets, en dépit d’une rentabilité très faible.

– une épargne patrimoniale pour préparer votre retraite, transmettre à vos enfants ou petits-enfants. Vous investissez alors dans des produits financiers plus ou moins risqués ou dans des biens immobiliers etc.

Quel que soit votre âge, reprenez ces chiffres et établissez un budget similaire au moment de votre retraite. Quelles sont les dépenses que vous conserverez ? Quelles sont celles qui augmenteront (comme la mutuelle santé par exemple ou les voyages et les loisirs) ? Ou disparaîtront (comme les crédits ou les dépenses liées à vos enfants) ?

De quoi ont peur nos retraités aujourd’hui ? Un sondage révèle que leurs craintes se focalisent sur : perdre en pouvoir d’achat, se voir refuser un prêt, ne pas pouvoir aider ses proches, voir sa santé se dégrader (source : sondage OpinionWay Sofinscope 2018).

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