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L’impact économique de la pandémie de coronavirus a été très violent aux États-Unis où la dette publique et privée, ainsi que le déficit budgétaire, dérapent totalement. De quoi faire peser un risque majeur sur la valeur du dollar? L’économiste Dany Lang livre son analyse à Sputnik.
Les chiffres ont de quoi donner le tournis. Au 31 mars 2020, la dette totale des États-Unis (publique et privée) atteignait le montant faramineux de 77.610,594 milliards de dollars, soit 236,47 millions par habitant. Jamais l’Oncle Sam n’avait été aussi endetté. En lutte contre une pandémie de coronavirus qu’ils n’arrivent pas juguler, les États-Unis verront vraisemblablement ce chiffre gonfler encore davantage.
LA RÉSERVE FÉDÉRALE POSSÈDE ACTUELLEMENT 22% DE L’ENSEMBLE DE LA DETTE DU GOUVERNEMENT DES ÉTATS-UNIS.
BRRRRRRRR https://t.co/LUSS2RuMja
— IOANIDIS (@IOANIDIS1) July 16, 2020
A l’instar de nombreux pays dans le monde, l’économie étasunienne a été très fortement impactée par la crise du Covid-19. Des millions d’Américains ont perdu leur emploi et le taux de chômage dépassait toujours les 11% en juin, alors qu’il était d’à peine 3,5% en janvier.
Le dollar, «devise de référence mondiale»
De très nombreuses entreprises et particuliers sont en difficulté pour payer leur loyer, l’assureur-crédit Coface a prédit une augmentation des défaillances d’entreprises de 43% d’ici 2021 par rapport à 2019 et le Produit intérieur brut (PIB) américain devrait chuter de 8% en 2020, selon le Fonds monétaire international (FMI).
Afin de faire face au désastre, le gouvernement ainsi que la Réserve fédérale américaine (FED) ont sorti l’artillerie lourde. La Banque centrale américaine, en plus d’avoir abaissé les taux entre 0 et 0,25%, fait tourner la planche à billets à plein régime pour soutenir l’économie. Résultat: entre mars et juin, son bilan est passé de moins de 3.500 milliards de dollars à plus de 7.000 milliards de dollars.
Quant à Donald Trump, il signait en mars dernier un plan de relance historique, d’un montant de 2.200 milliards de dollars. Washington travaille déjà à un second plan, alors qu’au 23 juillet, 76.500 nouveaux cas de Covid-19 ont été enregistrés aux États-Unis et 1.225 nouvelles victimes ont été à déplorer, portant le nombre total de morts à plus de 144.000.
Une telle orgie de liquidité est-elle de nature à faire peser un risque sur la valeur du dollar, comme le pensent certains observateurs? Ce n’est pas le cas de Dany Lang, économiste et maître de conférences habilité à diriger des recherches en économie à l’Université Paris XIII.
«Il faut garder à l’esprit que le dollar est une monnaie à part, car elle reste la devise de référence mondiale. Elle au sommet de la hiérarchie des monnaies», explique-t-il au micro de Sputnik.
Autre signe inquiétant, le déficit budgétaire américain a également explosé. Il a atteint 864 milliards de dollars en juin alors qu’il était de… 8 milliards de dollars à la même époque l’année dernière. Ce montant représente quatre fois celui du précédent record de février 2009, qui était de 234 milliards de dollars.
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