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Oui, les 7 % de croissance mesurés par l’INSEE en 2021 sont une bonne nouvelle. C’est toujours mieux que 3 ou 0%… ou – 8%. Mais non, cela ne signifie pas que la France a « effacé les stigmates de la crise ». En réalité, depuis deux ans, la croissance française est dopée à la dette comme jamais. Entre 170 et 200 milliards d’euros….
On se plaint depuis des années du faible niveau en maths des collégiens, lycéens et étudiants français. C’est la seule explication rationnelle pour comprendre comment des gens sérieux peuvent déboucher le champagne et pousser des « cocorico » sonores à l’annonce des 7 % de croissance française en 2021.
Le ministre de l’économie, qui n’est pourtant pas un imbécile, parle carrément de « rebond spectaculaire » qui « efface la crise économique ».
En réalité, Bruno Le Maire fait de la politique, pas de l’économie.
Retournons sur les bancs de l’école quelques instants. En 2020, le chiffre d’affaires (PIB) de l’entreprise France s’est effondré de 8 %. Sur cette période, une partie du chiffre d’affaires non réalisé par les entreprises a été compensé par des aides publiques. Salaires et charges de millions d’employés ont également été pris en charge jusqu’à 90 % par l’État. Des aides publiques versées avec de l’argent emprunté sur les marchés (une dette rachetée ensuite par la BCE, j’en reparlerai à la fin).
La croissance française pour 2020 a été sauvée par les aides publiques
Sans le soutien massif de l’État, le PIB de l’entreprise France n’aurait donc pas reculé de 8 %, mais de beaucoup, beaucoup plus. De combien ? Il se trouve que le gouvernement français nous donne lui-même la réponse ! Le total des aides mobilisées est estimé sur le site officiel « vie-publique.fr » à 9 % du PIB pour la période mars 2020-mars 2021.
Non, le PIB français n’a pas reculé de 8 % en 2020. Le fossé est beaucoup plus profond, peut-être de 17 % ! c’est ce que l’on obtient en additionnant le déficit de PIB constaté par l’INSEE, à la part de PIB sauvée ou remplacée par les aides, dixit l’Etat lui-même.
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