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Dans le mémorable débat d’Arrêts sur Images auquel j’ai participé, Guillaume Duval, rédacteur en chef d’Alternatives Économiques, a déclaré :
« Ce qu’il faut bien comprendre, c’est que la relation créditeur-créancier, elle est à la base de toute l’activité économique et du développement économique qu’on a connu depuis trois siècles, simplement parce que créditeur, ça veut dire « que je crois », hein, donc si les créditeurs [créanciers] n’ont plus de raison de croire que leurs dettes seront remboursées dans le futur, il y a des raisons de penser qu’ils ne prêteront plus. Et ça c’est gentil, mais ça pose des très sérieux problèmes. C’est la raison pour laquelle je pense qu’il faut parfois qu’il y ait des défauts, hein, il y en a sur les entreprises, il y en a sur les ménages, on a des machins de surendettement, etc., il en faut certainement sur les États, mais [cela entraînera des difficultés]. » [Guillaume Duval, @SI, partie 4, 13′, 25/11/2011]
Je réponds :
« Des siècles d’Histoire montrent que les États ne tiennent pas leur engagements avec une régularité déconcertante. Laissez suffisamment de temps à un État, et il fera défaut d’une façon ou d’une autre.
Et comme à chaque fois, les prêteurs reviendront, leur mémoire semblant ne pas dépasser 5 ans… » [Olivier Berruyer ]
C’est d’ailleurs la position des vrais experts :
« On nous rassure constamment sur le fait que les gouvernements ne manqueront pas à leurs engagements concernant la dette. Dans les faits, cependant, les gouvernements un peu partout dans le monde font défaut à leurs engagements avec une incroyable régularitésoit directement soit par le biais de l’inflation ; ce qui fut le cas pour les États-Unis dans les années 70 mais aussi dans les années 30 lorsqu’ils ont procédé à la dévalorisation de l’or par rapport au dollar de 20 dollars à 34 dollars l’once. » [Kenneth Rogoff, Project Syndicate, 2009]
Analysons…
Les premiers défauts souverains, 1300-1799
Si on réalise une synthèse des défauts des États Modernes depuis 1300, on aboutit au tableau suivant :
On constate ainsi que le volume de défaut a été limité, et que notre pays a été le pays recordman des défauts.
Précisons bien qu’il s’agit ici de défauts « affichés », et non pas de défauts par inflation ou altération monétaire par le souverain, qui ont été bien plus nombreux…
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