Alerte sur votre épargne, l’inflation est de retour

Avec un pic à 2,6% en rythme annuel en octobre dernier, l’inflation érode désormais sérieusement le rendement de vos placements. Mais quels sont les produits particulièrement exposés à ce regain de hausse des prix ? Et, à l’inverse, ceux qui pourraient en profiter ? Les réponses avec les invités de notre émission “Le grand rendez-vous de l’épargne”.

Un Livret A qui ne rapporte que 0,5%, ou un fonds en euros de l’assurance vie qui verse seulement de 1% à 1,5% : le moins que l’on puisse dire, c’est que les placements préférés des Français les protègent mal du regain d’inflation enregistré en France, comme ailleurs dans le monde. Alors que le rythme annuel de hausse des prix dépasse désormais 2%, la plupart des épargnants s’appauvrissent en effet à conserver ce type de produits. Mais il ne faut pas pour autant se résigner à cette situation, comme le conseillent les invités de notre émission “Le grand rendez-vous de l’épargne”, proposée en partenariat avec Radio Patrimoine. C’est ainsi que certains placements ne souffriront pas outre mesure de cette reprise de la hausse des prix. “Comme l’immobilier, dont les loyers sont indexés sur l’inflation, y compris dans le cas des SCPI investies dans les commerces et les bureaux”, indique Souleymane-Jean Galadima, directeur général d’Alphacap, une plateforme spécialisée dans l’investissement dans le non coté. Autre exemple de placement alternatif à privilégier : les fonds d’infrastructures. “Par exemple, la performance des projets photovoltaïques et d’énergie renouvelable est liée au prix de l’électricité, lui-même inflationniste”, rappelle notre invité. Le métal jaune, comme toujours, devrait aussi jouer son rôle de valeur refuge, et de rempart contre l’inflation. “La faiblesse persistante des taux d’intérêt, qui, une fois cette inflation déduite, s’affichent négatifs, est un facteur de soutien au cours de l’once d’or”, résume François de Lassus, notre second invité, conseiller du réseau Or en cash. Même si il n’a pas encore rejoint son niveau du début 2021, le métal jaune se maintient ainsi entre 1.700 et 1.900 dollars l’once depuis plusieurs semaines. “L’or a rapporté en moyenne 11% par an sur les 50 dernières années. Et, lorsque l’inflation dépasse 3%, sa performance moyenne atteint 15%”, rappelle François de Lassus.

Les jeunes générations, elles, auront tendance à s’en remettre au Bitcoin, qui a beaucoup monté, avant de perdre du terrain ces derniers jours. “Cela peut être un élément de diversification, dont on connaît toutefois l’extrême volatilité”, juge Souleymane-Jean Galadima. Difficile en revanche, selon François de Lassus, d’en faire une valeur refuge. “Sa volatilité est 4,5 supérieure à celle de l’or”, rappelle-t-il. Et les jeunes ne seraient pas si averses à l’or. “Les Allemands, par exemple, en sont très friands”, commente le conseiller du réseau Or en cash. Restera aussi à fixer la part de ces placements protecteurs au sein de votre patrimoine. “Tout dépend de la surface financière totale, mais prévoir d’y consacrer de 5% à 10% constitue une bonne proportion”, indique Souleymane-Jean Galadima.

Pour adapter votre portefeuille, il faudra aussi déterminer l’impact d’une telle hausse des prix sur le cours des actions. Pour Frédéric Rollin, conseiller en stratégie d’investissement chez Pictet AM, tout dépendra de la bonne tenue, ou non, des résultats des entreprises. Si la croissance des bénéfices se fait en parallèle à la hausse des prix, les Bourses n’auront pas de raison de baisser. A l’inverse, une stagnation de ces résultats, associée à un fort rebond des taux d’intérêt, pourrait faire flancher les marchés. “Les entreprises capables de répercuter la hausse des matières premières dans leurs propres tarifs, comme les sociétés de technologie, pourraient toutefois tirer leur épingle du jeu”, indique le spécialiste, interrogé dans notre séquence reportage.

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