Eolien en mer : Un carcan de fer et de béton sur le littoral français

L’éolien a représenté 6,3% de la production d’électricité en France en 2019.

La contrainte politico-juridique: l’Union européenne a imposé à ses membres la construction de parcs éoliens en mer. C’est ainsi que dans le cadre de sa stratégie (ORES offshore renewable energy strategy), la Commission européenne a fixé en 2020 un objectif de 300 GW éolien offshore d’ici 2050, 25 fois plus que ce dont l’UE dispose aujourd’hui.

Docile et zélée, la France s’est lancée, elle aussi, dans l’éolien offshore. Le déploiement de ces parcs est adossé au décret de la Programmation Pluriannuelle de l’Energie (PPE) du 21 avril 2020. Il se fonde également sur les plans de déploiement de parcs éoliens établis par les préfectures maritimes appelés « Documents Stratégiques de Façade » ou DSF.

Un continuum de parcs éoliens le long de nos côtes.

Il est prévu un continuum de parcs éoliens sur l’ensemble du littoral européen grâce à l’installation de parcs de 50 à 200 éoliennes formant des rectangles de 4 ou 6 rangs, jointifs les uns des autres. Il y sera laissé, en fonction des besoins, des chenaux de 20 km de large pour permettre les communications maritimes avec la pleine mer. Selon la profondeur du fond, elles seront soit fixées soit flottantes et maintenues par des câbles ou maintenues en place à l’aide de moteurs asservis à une position GPS.

Il est à noter que ces parcs seront positionnés entre 10 et 30 km au large des côtes et exceptionnellement plus près, c’est-à-dire dans nos eaux territoriales et qu’ils seront interdits à la navigation commerciale et de plaisance.

Mais le gigantisme ne s’arrête pas aux éoliennes. Il est envisagé en mer du Nord, comme le mentionne un article du Figaro du 23 mars 2017 des projets d’îles artificielles qui sont destinées à couvrir les baies et golfes du littoral de manière à mutualiser les coûts de rapatriement du courant électrique produit vers la côte.

Six projets éoliens français en mer sont en cours de développement, quatre dans la Manche (Le Tréport, Fécamp, Courseulles-sur-Mer, Saint-Brieuc) et deux sur le littoral atlantique (Saint-Nazaire, Île d’Yeu/Noirmoutier). Mais ce n’est qu’un début.

Ainsi un rideau de fer va s’abattre sur l’ensemble de nos côtes à l’exception du littoral Marseille- Nice, de la côte Est de la Corse et au large du Touquet…. Et ce au plus grand désavantage de notre tourisme des plages, de la pêche et de la circulation maritime.

Des opérateurs largement étrangers.

Les constructeurs et les opérateurs sont principalement des groupes industriels nord-américains, nord-européens et asiatiques. Ils ont déjà colonisé la plus grande partie de l’éolien terrestre français (Siemens-Gamesa, Vestas etc…) et ont intérêt, à l’image des Etats Unis, à casser l’industrie française de l’énergie et EDF (Electricité de France), déjà fortement menacée par le plan Hercule.

Les Chinois ont vocation à devenir un chef de file mondial avec par exemple le consortium CGN. Se profilent également les Japonais, les Coréens et sans doute plus tard les Indiens. On notera déja que la CGN (Chinese General Nuclear Corp), partenaire d’EDF dans Hinckley Point aurait été accusée d’espionnage par le gouvernement américain.

Il est évident que tant les propriétaires, que les opérateurs auront un accès illimité à leurs installations et qu’ils disposeront des ressources nécessaires pour faire fonctionner d’autres dispositifs que ceux strictement nécessaires à l’exploitation du parc. Et ce d’autant plus que la taille et l’envergure démesurées des machines éoliennes maritimes leur en offriront toute latitude.

Il faut d’ailleurs souligner que l’administration des éoliennes se fait généralement à distance par des systèmes de logiciels de gestion du type SCADA qui, avec le développement des réseaux intelligents, exposent l’industrie de l’énergie à des vulnérabilités informatiques.

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