Les précautions à prendre avant d’acheter dans l’ancien


Avant d’acheter un bien dans l’ancien, de nombreux points doivent être contrôlés. Il peut être judicieux de faire appel à un professionnel pour éviter les mauvaises surprises une fois l’acte de vente signé.

Ce bien ancien que vous allez acheter, vous l’avez repéré parmi beaucoup d’autres et l’avez visité plusieurs fois. Est-ce pour autant le bon choix  ? Oui, si vous vous êtes assuré que le prix payé est cohérent avec le marché, que l’état du bien, après inspection, semble ne devoir vous causer aucune mauvaise surprise, et que les modalités de paiement sont conformes aux usages, ce que votre notaire est en mesure de vous confirmer. En revanche, si, pour gagner du temps ou par insouciance, vous avez négligé l’une ou l’autre de ces précautions, le réveil risque d’être difficile.

Visite

Pas moins d’une heure pour tout vérifier, du sol au plafond, sans oublier le voisinage.

Une visite, c’est d’abord se mettre à la place du futur locataire et prendre son temps pour tout observer. Pas question de l’expédier en moins d’une heure. Commencez par demander au vendeur de vous fournir des informations de base (superficie, année de construction de l’immeuble, montant des charges annuelles, comptes rendus des récentes assemblées générales de copropriétaires, taxes locales…), puis passez à l’inspection des lieux proprement dite. Repérez d’abord les gros défauts (plafonds fissurés, taches d’humidité, lavabos ébréchés…).

Testez les équipements électriques et les sanitaires, traquez les éventuels cache-misère, tels des murs repeints à la hâte. Assurez-vous aussi que l’exposition plein sud qu’on vous a vantée est bien réelle. Renseignez-vous sur les éventuelles nuisances provoquées par les voisins (célibataire fêtard ou cabinet médical qui ne désemplit pas). Intéressez-vous enfin au quartier. Les commerces, écoles, crèches et espaces verts figurant sur l’annonce existent-ils vraiment  ? Où se trouvent les arrêts de bus ou de métro  ? Quel genre de surprise ce terrain vague vous réserve-t-il : un stade, une piscine ou un ensemble de vilaines tours  ? Certains sites Internet, ceux des mairies notamment, pourront vous renseigner.

Conformité

Exigez d’avoir tous les documents officiels en main avant le jour de la signature.

Pour vous décider en connaissance de cause, vous devez disposer de tous les documents officiels du logement (titre de propriété, dossier de diagnostics…). En principe, le vendeur doit vous les remettre sans délai, mais il faut parfois attendre le jour de la signature pour les avoir en main. Peuvent alors apparaître des anomalies lourdes de conséquences, comme l’obligation de laisser passer les voisins sur votre courette «privée», ou des ouvriers chargés d’entretenir le toit par la trappe de la cuisine… Fâcheux, y compris pour vos locataires, mais il sera trop tard pour négocier une baisse de prix.

Alors, n’attendez pas le dernier moment pour vous assurer que tout est en règle. S’agissant des diagnostics (amiante, plomb…), même remis à temps, sachez qu’ils sont loin de supprimer tous les risques.

Enfin, passez à la loupe les procès-verbaux des assemblées, en particulier la fiche synthétique listant les copropriétaires ne payant pas leurs charges, vous saurez ainsi si la copropriété est fragilisée ou pas.

Vérifiez aussi que le lot qui vous revient correspond bien à celui décrit dans le règlement de copropriété. Ce sera peut-être l’occasion de découvrir que ce jardinet qui vous plaît tant a été annexé en douce par un ancien propriétaire ou que cette véranda couvrant la terrasse a été construite sans autorisation… Et qu’il faudra la raser  !

Diagnostics

Ils ne suppriment pas tous les risques.

Performance énergétique, bruit, gaz, amiante, plomb, termites, électricité, état du sol, assainissement (pour un bien non raccordé à l’égout) : 8 ou 9 diagnostics doivent vous être remis par le vendeur. Ils visent à vous informer d’éventuels défauts et à vous donner les moyens de négocier le prix, mais sont toutefois loin de supprimer tous les risques. En effet, en cas d’anomalies, rien n’oblige le vendeur à réaliser les travaux de mise en conformité, sauf dans quatre cas : en présence d’amiante, de plomb, de termites, et si le système d’assainissement des eaux présente un danger pour la santé ou l’environnement.
Conclusion : si l’installation électrique est défaillante, la facture de réparation sera pour vous.

Offre d’achat

Limitez-la dans le temps et précisez qu’elle ne sera effective que sous conditions.

Décrocher un petit rabais sur le prix affiché est habituel lorsque le bien n’est pas en parfait état. Vous l’obtiendrez d’autant plus aisément que vous aurez constaté une surestimation manifeste de sa valeur, en consultant les petites annonces ou l’outil de comparaison disponible sur le site Impots.gouv.fr. Vous pouvez aussi tenter de marchander la commission de l’agent immobilier si elle semble excessive (plus de 5%).

Vous êtes décidé à conclure ? Faites une proposition écrite, limitez-la dans le temps (48 ou 72 heures), de manière à ce que le vendeur ne puisse pas venir vous demander de signer l’offre dans quelques mois s’il n’a pas trouvé mieux, et précisez que la vente ne sera effective qu’une fois l’avant-contrat signé et sous réserve des conditions suspensives (obtention du crédit et date de libération des lieux) qui y seront mentionnées.

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