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Le secteur immobilier pourrait bien redonner des perspectives professionnelles et même un cap personnel aux jeunes dont les repères sont bousculés par la crise, veut croire Henry Buzy-Cazaux, le président de l’Institut du Management des Services Immobiliers.
Cette période terrible, de privation des libertés publiques, mortifère, pesante, affecte les jeunes gens plus que les autres sans doute. Simplement parce qu’ils sont ontologiquement l’inverse de tout cela. Ils aiment vivre, avancer, décider, bouger. Ils aiment se dire que l’univers des possibles est ouvert pour eux, sans restriction, que créer de la richesse est leur destin et qu’aucun secteur d’activité ne leur est fermé. Seulement voilà, tout cela leur semble faux aujourd’hui. Le désarroi gagne une partie de notre jeunesse. Ceux qui doivent choisir ces semaines-ci leur parcours ont bien du mal à trouver des repères. À ceux-là, il faut dire que l’immobilier apporte une réponse forte aux questions qui les taraudent, avec trois vertus cardinales, que bien peu d’autres domaines portent ensemble.
Le sens d’abord. Les jeunes adultes ne transigent pas avec leur volonté de s’investir dans une profession qui ait du sens. Qu’est-ce que cela veut dire ? Ce n’est pas un vain mot. Certes, le concept est philosophique à l’origine, mais il a sans qu’on s’en aperçoive inspiré la pensée et le désir de la génération montante. Le législateur lui-même l’a consacré en faisant de la raison d’être une notion juridique déterminante : il appartient aux entreprises et aux institutions de dégager leur raison d’être. Pourquoi vais-je travailler ? Quelle cause vais-je servir ? La santé, l’éducation, la sécurité, la justice, le logement sont des causes supérieures et universelles. Quand on contribue à la réalisation du projet d’un ménage, ou à loger une enseigne commerciale ou industrielle, on ne se demande pas à quoi on sert. La récompense est dans l’accomplissement même de la mission. Car l’argent, pour reprendre une expression de la Bible, est donné par surcroît : la rémunération ne suffit pas à l’attrait d’un métier, jamais.
D’ailleurs, c’est parce que ce secteur a du sens qu’il est résilient – mot à la mode – au cœur de la crise : les besoins en logement continuent à devoir être satisfaits, répondant à des situations de vie heureuses ou sombres, un couple qui se forme ou se disjoint, une naissance ou un décès, une mutation, mais qui dictent des arbitrages de la part des ménages, difficiles à différer. Les entreprises et les commerces, même si le marché de l’immobilier d’activité est impacté négativement, expriment des demandes, de locaux différents, autres, plus économiques, et expriment des attentes auxquelles il faut réagir. Les politiques publiques de notre pays et la politique monétaire de la Banque Centrale Européenne font une priorité de soutenir ce secteur à forts enjeux et générateur d’emplois. L’immobilier aura gardé son souffle dans la tourmente, probablement le moins atteint de tous les secteurs traditionnels.
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