Pourquoi le prix de l’argent devrait s’envoler en 2022

Le FMI, le World Economic Forum de Davos, les COP21 et COP26, la « finance verte » et le « Green Energy New Deal » américain mettent fin assez brutalement à l’ère du « tout pétrole » et par extension, au système du pétrodollar. Nos élites économico-politiques veulent voir le monde s’équiper en « énergie propre ». Cela va impliquer beaucoup de photovoltaïque en amont et en aval, mais aussi la substitution d’un très grand nombre d’équipements et produits qui devront s’adapter aux nouvelles technologies. Par conséquent, la demande industrielle d’argent va très fortement augmenter.

Le Silver Institute nous apprend que la demande totale d’argent métal atteindra 1 029 millions d’onces (Moz) en 2021, pour une production minière de 829 Moz. En 2020, le déficit était déjà de 250 Moz. Ces déficits se cumulent.

Selon le @SilverInstitute, les investissements dans l’#argent physique devraient augmenter de 32% en 2021, soit le niveau le plus élevé depuis six ans.

La demande industrielle d’argent rebondit pour atteindre un nouveau sommet en 2021.https://t.co/EzNr3zpMuqpic.twitter.com/9osGTcmWvK

— OR.FR (@Or_fr_) November 18, 2021

Jusqu’en 2009, l’USGS différenciaient les « réserves exploitables » et les « réserves de base » non exploitables aux conditions économiques actuelles, autrement dit, avec un prix de l’argent maintenu au plus bas. Depuis 2010, les « réserves dites exploitables » étant épuisées, l’industrie minière a exploité les « réserves de base », alors que le prix de l’argent est resté au plancher.

L’USGS estime les réserves d’argent en sol à 500 000 tonnes, pour une production minière annuelle de 24 000 tonnes. Il y a donc 20 ans de réserves. Mais la production est déjà insuffisante pour répondre à la demande industrielle actuelle, qui est susceptible d’encore doubler.

En effet, dans une interview à Kitco, Philip Baker (CEO de Hecla Mining) a dit que la demande d’argent allait atteindre 2 milliards d’onces dans les décennies à venir, afin de répondre à la demande d’énergie propre. Pour y parvenir, il faudra ouvrir une dizaine de mines d’argent à fort potentiel.

La quantité des réserves n’est pas immuable. Pour augmenter ces réserves, il est nécessaire d’entreprendre des recherches géologiques, ce qui coûte cher et prend beaucoup de temps. Une fois les filons exploitables découverts, il faut compter 8-10 ans avant que la mine entre en exploitation.

Dans la vidéo « Live From the Vault » Episode 52 publiée le vendredi 12 novembre, Andrew Maguire interview Dave Kranzler, président d’un hedge fund spécialisé et éditeur d’un journal sur les mines. Kranzler connait donc très bien les compagnies minières et les juniors exploratrices. Quelques jours plus tôt, le CEO d’une mine junior lui a répété que « même si les prix de l’argent triplaient, cela ne changera pas les données de cette pénurie. Pour développer une mine, il faut environ 10 ans. Donc la pénurie d’argent que le monde va connaître en 2022 pourrait durer 10 ans. »

C’est très exactement ce qu’il s’est dit sur Boursoramale 7 juillet 2021 dernier. Dans cette émission, le spécialiste Benjamin Louvet précise – en commentant le dernier rapport de l’Agence Internationale de l’Energie – que « chaque panneau solaire consomme 5 grammes d’argent. En 2020, l’industrie photovoltaïque a consommé 101 Moz (3 142 tonnes), soit 13% de la production minière mondiale d’argent. Pour réussir à tenir les engagements des accords de Paris, il va falloir multiplier cette quantité par 5 tous les ans. » Un peu plus loin, il cite le patron d’une des plus grosses mines de cuivre, qui dit : « même si le prix du cuivre doublait, pour réussir à augmenter la production de nos mines, il nous faudrait 8 ans. »

Le cours de l’argent a été, jusqu’à présent, maintenu au coût de production des rares mines exploitant des filons à très forte teneur en métal blanc.

Explorer, trouver de nouveaux filons et de nouvelles réserves… cela coûte très cher et représente un investissement à très long terme. Aux prix actuels, les financiers sont trop frileux pour investir à un horizon de 15-20 ans, alors que les cours sont totalement capés par les banques afin de défendre le système de la monnaie fiduciaire. Mais sans ces investissements dans l’exploration, il sera impossible d’atteindre les objectifs d’énergie verte, et notamment solaire.

C’est pourquoi les instances citées ci-dessus et les plus hautes autorités monétaires ont décidé de changer la donne.

L’argent va être revalorisé très fortement en quelques mois, et ce sont les banques qui capaient les cours qui participeront à la manipulation contraire. C’est certainement dans ce but que la Banque Standard Chartered, un des « Market Makers » (teneurs du marché) du COMEX, a acheté de manière anticipée, et en payant une forte prime, toute la production 2022 des deux principaux fournisseurs de Andrew Maguire (voir « Live from the vault – Episode 52« ).

Le mardi 9 novembre, alors que Maguire tentait de trouver de l’argent auprès de ses différents fournisseurs, l’un d’entre-eux lui a révélé que la Banque Standard Chartered venait d’acheter à l’avance tout l’argent qui sera produit en 2022. Dans une vidéo ultérieure sur la chaîne des Wall Street Silver, il dit avoir entendu le même discours d’un deuxième très gros fournisseur : la Banque Standard Chartered a acheté toute la production d’argent de l’année 2022.

Standard Chartered n’est certainement pas la seule banque à travailler à l’assèchement du marché.

L’Inde, relativement absente du marché les 13 mois précédents, a importé 665 tonnes d’argent en septembre et 907 tonnes en octobre. Des montants considérables.

Dans « Live from the vault – Episode 50« , Andrew Maguire indique que la Turquie a fait razzia sur tout l’argent disponible chez les grossistes et les affineurs, en payant une prime pour être livrée avant les autres clients et achetant toute la production des deux mois restants en 2021. Maguire parle de 400 à 450 tonnes.

Étant donné l’effondrement de la livre turque actuel, la demande de dollar, d’euro, d’or et d’argent est énorme dans le pays.

Les Wall Street Silver avaient provoqué une hausse de 15% des cours fin janvier, alors qu’ils n’étaient que quelques dizaines de milliers de membres à l’époque. Aujourd’hui, ils sont 170 000. Dès que le cours de l’argent montrera une franche tendance à la hausse, une partie des 12 millions de membres du forum r/WallStreetBets viendra renforcer leurs effectifs.

L’argent à 3 chiffres ?

Le cours actuel de l’argent ne correspond à rien.

En 2018, leWorld Gold Council affirmait qu’il y avait 99 321 tonnes d’or sous forme de lingots ou de pièces.

Selon le World Silver Survey 2018 (Page 38), il y avait 86 651 tonnes d’argent en stock sous forme de pièces ou de lingots.

L’argent existant hors sol est plus rare que l’or, parce que le métal sorti des mines est détruit pour des usages industriels.

Aux États-Unis, le « Coinage Act de 1792 » avait fixé le ratio or-argent à 1/15. En 1803, lorsque Napoléon Bonaparte a créé le système monétaire qui allait prévaloir en Europe jusqu’en 1926, le ratio était de 1/15,5.

D’après l’USGS, en 2020, la production minière a été de 25 000 tonnes d’argent. La production d’or de 3 200 tonnes. Soit un ratio de 1/7,8.

Les réserves restant en sol étaient de 560 000 tonnes pour l’argent et de 54 000 tonnes pour l’or. Soit un ratio de 1/10,3.

Selon les statistiques de la BIS publiées le 17/11/2021, le ratio des produits dérivés Or/Argent est de 1/8,4.

Le ratio des cours actuels de l’or et de l’argent, à 1/76, est une aberration historique.

Ce ratio devrait être divisé durant l’année à venir. Cela veut dire que, quelle que soit la progression des cours à venir de l’or, votre capital placé en argent vous rapportera plus.

The Economist avait annoncé une réforme monétaire « aux alentours de 2018 », le Phénix renaissant de l’autodafé des monnaies fiduciaires existantes. La création monétaire des dernières années et notamment de 2020, laisse entrevoir une hyperinflation (graphique de M1). Depuis février 2021, les données ne sont plus mises à jour…

Que ce soit sur le site du FMI ou celui du WEF de Davos, on parle de « reset », c’est à dire de réinitialisation. Concernant le FMI, il s’agit bien sûr du système monétaire international, en ajoutant que la pandémie est « une étroite fenêtre d’opportunité à saisir ». Souvenez-vous que Christine Lagarde avait déjà parlé du « reset » au Forum de Davos 2014.

En mars 2021, « le conseil d’administration du FMI a reporté au 31 juillet 2022 la prochaine revue du panier servant au calcul de la valeur du DTS, réinitialisant de fait le cycle quinquennal de revue de l’évaluation du DTS. La prochaine revue devant être achevée d’ici la mi-2022, le nouveau panier entrera en vigueur le 1er août 2022 ».

La COP21 et la COP26 ont des échéances qui impliquent une action immédiate pour chercher de nouvelles réserves, et donc pour revaloriser très fortement le cours de l’argent.

Les chiffres sont si stupéfiants qu’il y a vraiment de quoi être terrifié de la dévaluation monétaire que cela induit.

Nous voilà prévenus. Vous avez très peu de temps pour vous protéger avec de l’or et de l’argent phyique. Il faut agir maintenant sans remettre à demain.

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