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La météo du patrimoine est un article que je vous propose de manière régulière tout au long de l’année. Il s’agit de vous proposer une synthèse de nos analyses qui devrait vous permettre de prendre les bonnes décisions dans vos prochains investissements ou projet d’épargne.
Il s’agit de poursuivre les grandes idées que nous vous proposions déjà dans la version précédente de la météo du patrimoine avec les derniers évènements qui ont marqué les derniers mois.
Ainsi, de manière excessivement simplifiée, l’année 2021 est marquée par :
- Un retour à la vie normale à partir du second semestre 2021. Depuis le début de l’été 2021, les acteurs économiques se sentent libérés après une année de frustration. Le retour de l’espérance nous a offert un rebond économique violent dont nous touchons actuellement le sommet.
- Contrairement à la crise de 2008, la politique de sauvetage économique est marquée par un puissant déficit budgétaire qui se matérialise aujourd’hui par une épargne abondante qui attend la fin de la pandémie pour sortir et circuler à nouveau dans l’économie ;
- Cette puissante croissance économique post Covid sera différente de la croissance d’avant covid. Développement durable, écologie, remise en cause de l’hyper-mondialisation seront les moteurs de la nouvelle croissance économique et permettront de réparer les maux de nos sociétés mis en exergue par les giletsjaunes et autres mouvement populistes ;
- Après 20 ans d’une puissance économique détruite par l’hyper-mondialisation, nous pourrions entrer dans un nouveau cycle économique nettement plus favorable aux pays occidentaux ;
- L’inflation pourrait être un sujet pendant le second semestre mais aussi de manière plus durable avec les nouvelles exigences écologiques, de développement durable et de remise en cause de l’hyper-mondialisation ; Pour le moment, nous vivons une hausse des prix conjoncturelle qui pourrait se transformer en inflation structurelle au gré de la mise en œuvre de la croissance et des dépenses de relance économique qui animeront l’année 2022.
- L’expérience du confinement aura été l’occasion d’accélérer l’adoption de nombreuses innovations. Entre télétravail, click&collect et circuit court , nous sommes en train d’adopter ces pratiques dans un monde post Covid-19. En 2021, nous retrouvons une vie normale qui est un différente de la vie d’avant Covid-19.
Comment investir et épargner en cette fin d’année 2021 ?
Assurance-vie / PER en fonds euros.
A court terme : Le rendement sans risque du fonds euros est le meilleur qu’il est possible d’obtenir pour un placement sans risque et relativement disponible.
Mais attention, les fonds euros sont sans risque jusqu’au jour où l’on se rendra compte que ce n’était pas vrai. N’oubliez pas que la loi SAPIN 2 permet de bloquer les rachats en cas de risque majeur et notamment de hausse des taux d’intérêt.
Avec la crise du coronavirus, ce risque de remise en cause de la liquidité des fonds euros augmente. La solvabilité des compagnies d’assurance-vie va être mise à mal, le système ne peut se permettre une décollecte massive. Si tel devait être le cas, la loi SAPIN 2 et l’interdiction temporaire des rachats sera une solution pour protéger les compagnies d’assurance-vie. Ce risque sera d’autant plus important que les taux d’intérêt augmenteront.
L’assurance vie en fonds euros n’est pas un placement disponible et garanti ; C’est dans ces périodes de risque extrême que nous pourrions nous en rendre compte.
A long terme : Ce rendement est insuffisant pour espérer s’enrichir et valoriser son épargne. A long terme, le fonds euros est source d’appauvrissement relatif dans un monde ou l’inflation monétaire et les taux d’intérêt négatifs détruisent la valeur de l’épargne et de la monnaie.
A long terme, les épargnants en fonds euros seront les victimes de l’euthanasie des épargnants comme nous vous le détaillons dans cet article « Inflation : Les épargnants victimes des taux bas… et ce n’est que le début.«
Assurance-vie / PER en unité de compte.
A court terme / A long terme : Les frais de gestion trop importants de la grande majorité des contrats d’assurance-vie ou PER pénalisent le rendement. Dans ces conditions, l’assurance-vie en unités de compte n’a pas beaucoup d’intérêt (cf. « Assurance-vie : Investir en unités de compte est rarement rentable. »)
Ceux qui voudraient épargner en unités de compte dans un contrat d’assurance-vie devront impérativement rechercher un contrat avec les frais de gestion au plus bas (-+0.50%) et permettre l’investissement en ETF ou éventuellement en titre vifs. Les critères de sélection d’un contrat d’assurance-vie seront les même que pour le PER que nous développons dans cet article « Comment choisir son PER ? Notre sélection de 6 PER compétitifs« )
Pour les autres, le PEA ou le compte titre seront probablement moins onéreux (et donc plus performants) – cf »Assurance vie, PEA, Compte titre : Quel conseil financier pour gérer votre épargne ? ». ou encore « Souscrire un contrat d’assurance-vie avant 69 ans n’a pas beaucoup d’intérêt.
PEL, livret bancaire
A court terme : L’excessive faiblesse des rendements fait perdre de l’argent aux épargnants sauf ceux qui ont la chance d’avoir de vieux PEL ; « Un tient vaut mieux que deux tu l’aura » ; C’est aujourd’hui le seul véritable placement garanti et disponible ;
A long terme : idem, même si la garantie totale du capital et sa liquidité permanente (et non remis en cause par la loi SAPIN 2 contrairement à l’assurance vie en fonds euros) peut permettre de saisir l’opportunité d’une baisse des marchés actions ou immobilier.
Ce sont les seuls véritables produits financiers disponibles qui permettront à l’épargnant d’être habile dans son allocation d’actif.
Bref, ce sont des placements d’attente. On n’épargne pas durablement dans ces placements. L’argent doit y être stocké de manière temporaire avant un véritable projet d’investissement ou de dépense.
Immobilier d’habitation et le logement
A court terme : Lorsque la pandémie sera vaincue, le marché repartira au gré de la capacité d’emprunt des candidats et donc de l’évolution des taux de crédit immobilier.
Le marché immobilier d’habitation est incroyablement dynamique, notamment en province et là ou la hausse des prix de l’immobilier sont restés très stables depuis la crise de 2008.
Nous vivons un forme d’effet de rattrapage. Les prix de l’immobilier augmentent partout en province et rien ne semble pouvoir arrêter cette dynamique.
Attention, tout de même aux conséquences de l’inflation sur une éventuelle hausse des taux de crédit immobilier; Ce n’est pas encore le sujet, mais cela pourrait le devenir dans les prochains mois.
Les changements de vie et le besoin d’une meilleure qualité de vie et d’un habitat de meilleure qualité alimentent fortement ce marché immobilier. La demande dans le monde d’après Covid-19 n’est plus la même que celle d’avant.
Le marché est marqué par les nouvelles envies des acheteurs : Maison, calme, jardin… L’effet confinement pourrait être fort dans le marché immobilier (cf. « 2021, l’année du grand bouleversement du marché immobilier de l’après Covid-19« ).
Le marché des résidences secondaires est également en pleine mutation grâce au télétravail. (Cf. « Le boom de l’investissement en résidence secondaire grâce au télétravail ?«
Les candidats à l’acquisition d’un bien immobilier sont confrontés aux exigences du HCSF sur l’octroi de crédit immobilier et le calcul du taux d’endettement. Dorénavant, le reste à vivre n’est plus pris en compte et seul un taux d’endettement inférieur à 33% et une durée inférieure à 25 ans permettront d’obtenir un crédit immobilier (cf »Crédit immobilier : La fin du « reste à vivre » pour le calcul du taux d’endettement.« ).
Le fin du calcul du taux d’endettement différentiel modifie en profondeur l’accès au crédit immobilier pour les investisseurs immobiliers locatif (cf. « Crédit immobilier : La fin du taux d’endettement différentiel va peser sur le marché immobilier locatif. »)
Bien évidemment, vous pouvez retrouver nos analyses et projections dans la nouvelle édition de notre livre « Investir dans l’immobilier« .
A long terme : La faiblesse des taux d’intérêt semble s’inscrire dans la durée. Les taux d’intérêt durablement faibles devraient permettre de justifier une nouvelle hausse des prix de l’immobilier dans les régions dans lesquelles les prix sont stables ou en baisse depuis 10 ans ;
En revanche, la situation pourrait être plus délicate pour les villes dans lesquels les prix ont explosé depuis 10 ans comme Paris, Lyon ou encore Bordeaux tant les prix sont déconnectés des fondamentaux.
La crise du coronavirus révèle les nouveaux besoins des candidats à l’investissement immobilier.
Ce grand chamboulement du marché immobilier pourrait se traduire par une évolution contrastée des prix de l’immobilier. Les hyper-métropoles telles que Paris et Lyon principalement pourraient vivre un marché immobilier déprimé après des années d’une euphorie spéculative non raisonnable.
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