Prix dans l’immobilier : des villes moyennes à leur tour inaccessibles ?

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Dans les communes de taille intermédiaire, la hausse des prix grignote le pouvoir d’achat. Avec des hausses de prix à deux chiffres en seulement deux ans, bon nombre d’entre elles affichent aujourd’hui des prix de l’immobilier en centre-ville qui découragent les primo-accédants et les ménages modestes.

L’euphorie, c’est fini ! Si les transactions immobilières demeurent nombreuses dans le pays, les volumes de ventes sont nettement inférieurs aux chiffres constatés en 2021. « Nous devrions rester autour du million de transactions réalisées en fin d’année 2022, même s’il est vrai qu’on observe un net ralentissement des signatures de compromis de vente depuis le début de l’année 2022 », anticipe Olivier Colcombet, président du réseau Optimhome.

Les villes moyennes, plébiscitées par les acheteurs depuis deux ans, voient leur marché immobilier marquer le pas. Dans son enquête réalisée en mai 2022 auprès d’études notariales réparties sur toute la France, le portail immobilier Immonot constate ainsi que « la proportion des études à avoir enregistré une baisse d’activité est passée en deux mois de 32 % à 44 %, tandis que celle des études enregistrant une hausse est tombée de 23 % à 13 % ».

Le réseau d’agences immobilières Laforêt évoque, lui, une baisse du volume des transactions de 6 % dans ses agences. Les raisons évoquées par les professionnels sont multiples : la fin du report des transactions avortées de 2020, la hausse des taux de crédit immobilier, le durcissement des conditions d’octroi et surtout… la hausse spectaculaire des prix.

De Rouen (Seine-Maritime) à Caen (Calvados), en passant par Angers (Maine-et-Loire), les agents immobiliers rapportent tous des hausses à deux chiffres intenables pour certaines catégories de la population. « A Angoulême, nous sommes passés, en deux ans, de prix moyens entre 1 100 euros et 1 600 euros le mètre carré à des prix entre 2 000 euros et 3 000 euros le mètre carré. Le prix des biens de qualité avec garage ou parking a augmenté de 20 % à 30 % ces deux dernières années », rapporte Arnaud Potel, de l’agence Etude Saint-André Immobilier d’Angoulême. Le stock de biens à vendre s’en trouve affecté. « Si le marché marque le pas chez nous aujourd’hui, c’est que la ville s’est tellement remplie qu’il y a une liste d’attente pour s’offrir un bien », ajoute-t-il.

Jusqu’à « 30 % en deux ans »

Même constat à l’échelle nationale pour le réseau d’agences immobilières Laforêt, qui remarque que, alors que le stock de biens à vendre se reconstitue à Paris (+ 4 % sur un an) en région, il recule (– 5 % sur un an).

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