La remontée des taux d’intérêt se confirme

Malgré plusieurs incertitudes qui pèsent sur le marché, notamment liées à l’élection présidentielle ou au contexte géopolitique, l’activité des crédits immobiliers reste dynamique en début d’année selon le dernier Observatoire de l’immobilier du courtier Meilleurtaux.

Les envies d’achat immobilier restent fortes en ce début d’année 2022. Dans son 33ème Observatoire de l’immobilier, le courtier en prêt Meilleurtaux propose un état des lieux de la demande et du financement.

Premier élément à noter, la nette remontée des taux immobiliers avec la raréfaction des barèmes inférieurs à 1%. Les taux affichent désormais 1,20% sur 20 ans constate le courtier, qui rappelle qu’ils s’établissaient à 1% en 2021. Ils ne dépassent pas en revanche leur niveau de 2020 (1,35%) ni de 2019 (1,40%).

Les taux affichés en ce début d’année, bien qu’orientés à la hausse sont toujours inférieurs à leur niveau d’avant-crise. Toutefois, le marché pourrait se contracter en raison du taux d’endettement limité à 35% (assurance incluse) par le Haut Conseil de stabilité financière (HCSF).

Selon Meilleurtaux, dans un contexte de remontée des barèmes, cette nouvelle règle pour les banques pourrait pénaliser certains profils, puisque 3 dossiers sur 10 dépassent les 35% d’endettement. Ils peuvent cependant profiter des marges dérogatoires des banques (20% de la production, dont 80% pour des résidences principales pour des primo-accédants).

L’autre élément qui peut devenir bloquant pour le marché s’avère être le taux d’usure, un taux maximal fixé trimestriellement que les banques ne peuvent pas dépasser. Celui-ci est déterminé par la Banque de France en fonction de l’évolution des taux.

« Le taux d’usure a trois mois de retard et peut devenir bloquant pour certains profils, notamment en période de remontée des taux », explique Maël Bernier, directrice de la communication de Meilleurtaux.

Ainsi, au premier trimestre 2022, les crédits immobiliers à taux fixe sur 10 à 20 ans ne peuvent pas dépasser 2,40% et les crédits de 20 ans et plus 2,41%. Un taux qui exclut certains profils (les plus modestes et parfois ceux qui ont une assurance emprunteur élevée). Dans tous les cas, il est difficile d’anticiper la hausse des taux. « La pression inflationniste est très forte et les banques étaient contraintes jusqu’ici de relever leurs barèmes, c’est d’ailleurs encore le cas en mars, néanmoins, il faudra être attentif aux évolutions notamment avec la situation actuelle en Ukraine », décrypte Maël Bernier. Les OAT qui servent de référence à long terme pour les taux d’intérêt sont à nouveau en baisse

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