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Wall Street vient de conclure dans le rouge (-0,91 %) une semaine volatile au cours de laquelle le Dow Jones a connu trois séances de baisse d’affilée pour la première fois depuis plus de deux mois, tandis que le NASDAQ et le S&P 500 ont lâché 1,50 %. Quant au CAC 40, il a reculé, vendredi, de 1,22 %. Sous Trump, du 3 janvier 2017 au 15 janvier 2021, le Dow Jones et le NASDAQ sont passés, respectivement, de 19.881 à 30.991 (+56 %) et de 5.429 à 13.113 (+142 %) ! Il n’est pas normal que, malgré les très nombreuses incertitudes de la crise sanitaire, une économie américaine ravagée par le Covid-19 et une activité qui se contracte, le S&P 500 soit 10 % plus élevé qu’avant la crise. Début 2020, les marchés restèrent aussi sereins pendant des semaines après les premières infections à Wuhan alors que la pandémie se propageait partout dans le monde.
Durant le mandat de Trump, la capitalisation de Facebook a augmenté de 150 %, celle d’Amazon de 450 %, celle de Microsoft de plus de 300 %. Quant à Tesla, valorisé à 800 milliards de dollars, il vaut plus cher, en Bourse, que tous les constructeurs du monde réunis alors qu’ils vendent 50 fois plus de voitures. De son côté, le Bitcoin a connu une première descente vertigineuse de 10.000 dollars en deux jours. Il faut donc s’attendre soit à un krach soit à une très forte correction sur les Bourses mondiales.
Alors que Biden annonce un plan d’aide (« American Rescue Plan ») de 1.900 milliards de dollars tous azimuts et un second programme de 2.000 milliards de dollars d’investissements en février, la Fed, très craintive, annonce qu’elle n’a pas l’intention de relever de sitôt les taux d’intérêt ou de réduire le montant du « QE ». La question « tapering » (réduction des achats d’actifs) n’est pas à l’ordre du jour de la Fed car, en 2013, les restrictions du célèbre « taper tantrum » avaient fait tanguer les marchés. La Fed va donc continuer, en plus des dépenses de Biden, à racheter, tous les mois, 80 milliards dollars du Trésor et 40 milliards de dollars d’obligations gagées sur des créances immobilières.
Les États-Unis connaissent, aujourd’hui, des inscriptions hebdomadaires au chômage en hausse (965.000), un chômage de 6,7 %, soit 19 millions de chômeurs, au lieu de 3,5 % avant la crise du Covid-19, une dette publique qui représente 127 % du PIB, un bilan de la Fed qui vient d’augmenter, en un an, de 74 % à 7.300 milliards de dollars. L’inflation, en absence de réaction de la Fed pour éviter un krach boursier, pourrait déjà dépasser les 2 %, d’ici mars-avril, avec un risque d’hyperinflation d’ici deux ou trois ans.
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